Le Comité des Constructeurs Français d'Automobiles (CCFA) s'est penché sur la question de la mobilité durable. 168 millions de déplacements enregistrés en 24 heures dans les grandes villes françaises : la mobilité soulève des enjeux multiples. Elle est le fait de la réglementation politique et de l'action économique autant que des choix individuels. Forcément polémique, la mobilité durable est donc fondamentalement "citoyenne". Il faut faire le tour de tous les atouts et contraintes de la mobilité (économie, politiques d'aménagement, conséquences sociales, sécurité routière, environnement, intermodalité des usages de transport).

Les constructeurs d'automobiles n'ont pas attendu le nouveau millénaire et l'émergence au grand jour de cet enjeu planétaire, regroupé sous le label "mobilité durable", pour réfléchir à des solutions dans leur domaine de compétences. Maîtrise drastique des consommations de carburant, injections multipoints, réduction des frottements : les ingénieurs de l'automobile, pionniers en matière de réflexion sur une "industrie propre", rivalisent de technicité pour donner naissance à une "voiture citoyenne". Il faut y voir non seulement la volonté de concevoir de "belles mécaniques" avant même que les normes publiques en matière de recyclage ou d'émissions (ISO 14001, Euro 4, etc.) ne l'imposent, mais également une vision pragmatique des modes de déplacements. Selon les plus récentes enquêtes menées auprès des automobilistes, 81 % des Français déclarent toujours "avoir absolument besoin d'une auto."

Le point sur les émissions automobiles

Le CCFA explique que pour les experts, le problème des émissions polluantes locales (soufre, oxyde de carbone, oxyde d'azote...) d'origine automobile est aujourd'hui résolu. Leur concentration diminue et est appelée à diminuer encore pour atteindre des valeurs infimes grâce aux importantes avancées technologiques déployées par les constructeurs. Ainsi, malgré la croissance du trafic, on prévoit qu'en 2020, les émissions polluantes d'origine routière seront divisées par 4 à 35 g/km comparées aux valeurs relevées en 1990. Quant aux rejets de CO2 responsables de l'effet de serre et du réchauffement climatique, les construteurs travaillent à leur réduction drastique pour la part imputable au transport routier dans la production mondiale annuelle de gaz carbonique.

L'automobile en pointe en matière d'environnement

En 12 ans, suivant l'entrée en vigueur régulière des normes Euro 1, 2, 3 et 4 de 1993 à 2005, les émissions polluantes des voitures et des camions neufs auront été réduites de 60 % à plus de 95 % suivant les polluants et les motorisations sans avoir eu recours à des énergies de substitution, grâce au talent des ingénieurs motoristes qui ont développé des techniques d'injection de traitement des gaz d'échappement permettant de limiter dans des proportions significatives les consommations et les émissions. La reformulation des carburants essence et diesel et l'élimination progressive du soufre ont contribué aux progrès de dépollution. C'est ainsi qu'une automobile contemporaine diesel revendique un véritable esprit citoyen. Ainsi, une Peugeot 307 HDi, par ailleurs équipée d'un filtre à particule qui évite toute fumée noire ou une Renault Mégane dCi trustent les avant-postes sur le marché mondial en matière de diminution des rejets.

Source : CCFA