Le tour du monde des fils à papa !

Afrique du Sud

Né en 1974, Toby Scheckter, le fils du dernier champion du monde sur Ferrari, a fait ses débuts en course en 1997. Remarqué la saison passée dans le championnat britannique de F3, il vient de tester la Jaguar F1 lors d'une séance privée. Jody Scheckter qui avait totalement disparu des circuits depuis près de vingt ans se retrouve soudain très motivé d'autant que son second fils vient lui aussi de débuter en Formule Ford.

Allemagne

Né avec le siècle, Hans Stuck a enlevé plus 500 victoires en 35 ans de carrière. L'homme de la grande aventure Auto Union ne mit un terme à sa carrière qu'en 1960. Huit ans plus tard, Hans Junior débute à son tour au volant d'une BMW avant de passer en Formule 2 en 1973, puis en F1 dès l'année suivante. Un bail qui va durer six ans pendant lesquels son style plus que spectaculaire fera le bonheur des photographes mais ne compensera jamais le manque de compétitivité de ses monoplaces. La consécration viendra plus tard en endurance avec Porsche : 13 victoires mondiales, dont deux aux 24 Heures du Mans en 1986 et 87, un titre de champion du monde en 1985.

Profitant d'une épreuve disputé sur le Nürburgring en 1957, Edgar Barth décide de ne pas regagner la "paradis" est-allemand. Pilote Porsche et triple champion d'Europe de la montagne, il succombe d'un cancer en 1963. Jurgen, son fils, âgé de seize ans, est alors pratiquement "adopté" par Porsche. Il mène à bien des études d'ingénieur, travaille au service courses et prend à son tour le volant en 1970. Intègré ensuite à l'équipe officielle, il enlève les 24 Heures du Mans en 1977.

Australie

Champion d'Australie en 1958, vainqueur de son Grand Prix national l'année suivante avec sa Maserati 250 F, Stan Jones reçoit alors des offres de BRM et de Ferrari. il préfère rester aux Antipodes et poursuit sa moisson de succès jusqu'en 1963. Cette même année, Alan, son fils débute en karting. Après un apprentissage difficile en Angleterre entamé à l'aube des années 70, Alan entre chez Williams au bon moment. Quatre victoires en 1979, puis le titre mondial l'année suivante ! Fortune faite, il parviendra à racheter en Angleterre la Masearti 250 F de son père et abandonnera la F1 peu après.

Belgique

Chez les Pilette, la course est une tradition familiale depuis trois générations. Théodore, le grand-père, entame sa carrière au début du siècle avec des Mercedes, et finira même 5e à Indianapolis en 1913. André, le père, sera champion de Belgique en 1954, pilotera en F1, puis en formule Junior jusqu'en 1963 avant de passer le relai à Teddy. Celui-ci, après une longue carrière en tourisme avec Alfa Romeo passera à la monoplace. Il sera champion international de formule 5000 en 1974 et participera la même année au GP de ETATS UNIS. Au-delà du clan Andretti ou de la dynastie Unser, la course en famille aux Etats Unis est une tradition bien établie. En formule Indy, les exemples foisonnent : Gary et Tony Bettenhausen Jr, vainqueurs à eux deux d'une demi douzaine de courses et fils de Tony, le double champion Indycar en 1951 et 58 mort aux essais des 500 Miles 1961. Les Johnny Parsons Jr, Bill Vukovitch Jr, Parnelli Jones jr, tous fils d'anciens vainqueurs des 500 miles ont connu des fortunes diverses. En Nascar, trois générations de Petty ont incendié les speedways : Richard le "King" bien sûr avec ses 1185 courses et ses 200 victoires, mais avant lui Lee son père (54 victoires) et aujourd'hui son fils Kyle.

Dans les formules plus "européennes" on a vu aussi Al Holbert, multi champion IMSA, fils de Bob spécialiste en son temps de la Porsche RSK puis des Cobra ; John Paul Jr vainqueur avec son père des 24 heures de Daytona et des 12 heures de Sebring 1982 sur une Porsche 935. Enfin, David Donohue, le fils de Mark vainqueur à Indianapolis en 1972, triple champion Transam et victime d'un accident mortel aux essais du GP d'Autriche 1975, effectue une très belle carrière actuellement en championnat du monde GT avec une Chrysler Viper.

Finlande

Avant de se découvrir des champions du monde de F1 (Rosberg puis Hakkinen) la Finlande était avant tout une terre de rallymen. Henri Toivonen, le fils de Pauli vainqueur du Monte Carlo 1966 et champion d'Europe des rallyes en 1968, enlève le championnat de Finlande en 1974. En 1980, il touche à la consécration en remportant le RAC, puis le Monte Carlo vingt ans exactement après son père. Au printemps 1986, il devait trouver la mort au Tour de Corse. Harry, le petit frère, débuta aussi en rallyes en 1980. Après l'accident mortel de Henri, il s'orienta vers les circuits au volant d'une Porsche 956.

France

En 1950, Louis Rosier remporte les 24 Heures du Mans en compagnie de son fils Jean-Louis. Ce dernier ne boucla que deux tours au volant de la Talbot lorsque son père s'accorda une pause de ... 10 minutes.

Jean-Louis Behra, le fils de "Jeannot le Téméraire" disputa le premier championnat de France de F3 en 1964 sur une Brabham mais faute de résultats, il mit rapidement un terme à sa carrière.

Jean Alesi, que l'on ne présente plus, a littéralement baigné dans l'ambiance course. Carrossier à Avignon, son père Franck était aussi l'un des participants les plus assidus des courses de côte du sud-est.

Anthony Beltoise, le fils aîné de Jean-Pierre et neveu de François Cevert a débuté par le karting avant d'enlever le volant Elf. Formule Renault, puis F3 (2e du championnat de France 1996) et enfin F3000 en 1997. Faute de budget, Anthony est ensuite passé à la coupe Renault Clio V6 (vainqueur à Monaco) et au Tourisme (1er des 24 heures de Spa en 1999. Julien son petit frère a fait ses classes en F. Renault et poursuit actuellement en F3.

Grande-Bretagne

Sir Malcom Campbell et son fils Donald, furent de redoutables chasseurs de records du monde de vitesse et, tous deux payèrent de leurs vies cette quète d'absolu.

Dans les disciplines plus traditionnelles, les exemples ne manquent pas. Ainsi, Tim Parnell, dont le père Reg fut l'un des meilleurs pilotes de Grand Prix des années cinquante, commença lui aussi à courir en F1 en 1961. Après le décès de son père en 1964, Tim reprit alors le Reg Parnell Racing, l'une des meilleures équipes privées de F1 de l'époque.

Colin Davis, l'un des meilleurs pilotes britanniques en Formule Junior, puis vainqueur notamment de la Targa Florio en 1964, était le fils de "Sammy", le vainqueur des 24 Heures du Mans 1927 sur Bentley.

Justin Bell, fils de Derek, quintuple vainqueur des 24 Heures du Mans, a débuté en 1987 en Formule Ford avant de s'orienter vers l'endurance. Peu convaincant pendant plusieurs saisons Justin semble avoir trouvé sa voie au volant des Chrysler Viper. Il a été sacré champion du monde de la catégorie GT2 en 1997.

Italie

L'exemple le plus connu est celui d'Alessandro Fiorio, le fils de Cesare, directeur sportif de Lancia et pilote lui-même à l'aube des années soixante. Fiorio junior s'est adjugé le titre mondial rallyes en Groupe N en 1989 sur une... Lancia.

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