Le Citroën Jumper de première génération est un classique du marché de l’occasion. Au printemps 2002, il bénéficia d’un remodelage destiné à lui redonner quelques arguments même si, commercialement, il marqua le pas face à ses frères jumeaux Peugeot Boxer et Fiat Ducato, cela malgré un choix record de configurations usine ! N’empêche, il demeure une bonne alternative en VO.

Le Citroën Jumper offre une diversité de modèles et de configurations difficilement surpassable : elles sont 132 ! Elle comprend des fourgons tôlés ou vitrés, combis (transport de personnes), plateaux cabines sans oublier les adaptations carrossiers à partir des châssis-cabine, double cabine châssis nu et plancher cabine. Avec des PTAC allant de 2,9 tonnes à 3,5 tonnes, quatre empattements et sept carrosseries, on dispose d’un éventail record. En mai 2002, deux nouvelles motorisations ont fait leur apparition : le moteur 2.2 HDI de 100 ch qui remplacait à la fois le 1.9 suralimenté et le peu convaincant 2.5 atmosphérique, ainsi qu’un 2 litres bicarburation essence/GPL. En 2003 est entrée au tarif une version bicarburation essence GNV (gaz naturel). Une offre encore rare sur le marché, d’autant plus intéressante que les réservoirs additionnels de gaz n’empiètent pas sur le volume de chargement. Autre nouveauté en parallèle, l’apparition d’une boîte automatique ZF dite auto adaptative proposée sur le moteur 2.8 127 ch d’origine Sofim/Iveco. En 2004, le Jumper héritait en haut de gamme de l’ancien moteur de pointe de l’Iveco Daily à savoir le 2,8 litres Sofim en 146 ch. Le modèle, né en 1994, a été apprécié par son caractère fonctionnel mais l’abandon des roues indépendantes à l’arrière et des freins à disques aux 4 roues marquait un certain recul technique par rapport au vieux C35 qui l’avait précédé. Par contre, l’ergonomie faisait de grand progrès, que ce soit côté habitacle (levier de vitesse « joystick ») ou carrosserie (portes AR pouvant s’ouvrir à 270° en option à 300 euros H.T).

Le remodelage du Jumper intervenu au printemps 2002 a également concerné la présentation intérieure et extérieure. De nouveaux équipements optionnels sont apparus comme l’aide au stationnement, le détecteur de dépassement, la caméra de rétrovision pour les manoeuvres ou encore le siège à suspension mécanique. Ces changements n’améliorent malheureusement pas la qualité très moyenne des plastiques utilisés. Le freinage, revu avec l’ajout d’un servofrein de plus gros diamètre, restait encore loin des références de la catégorie car le freinage antiblocage et les quatre freins à disques demeuraient une option ou étaient réservés à certaines configurations. A noter que l’offre en version 4x4 (une transmission enclenchable d’origine Dangel) est limitée aux seuls fourgons tôlés.

Le Citroën Jumper est devenu très fiable au fil du temps. Mais cela ne fut pas toujours le cas. Les premiers moteurs n’étaient pas toujours exempts de soucis : le 19 XUD très fiable sur les autos du groupe PSA était surmené et la version turbo a justement connu quelques ennuis au niveau du turbocompresseur très (trop) fortement sollicité. Idem sur les 2.5, un moteur qui n’était pas ans défauts de conception, notamment au niveau du refroidissement (gare au joints de culasse !). Mais, avec les années, le modèle s’est considérablement amélioré côté fiabilité. Reste la finition « 100% Fiat »...