Le scénario est à chaque fois le même depuis 4 ans. La période annuelle de négociations des salaires débute en avril et au terme d'un discours de sourds, on arrive au bout de la période déterminée sans qu'aucun accord intervienne. À la suite de ça, invariablement, les salariés votent la grève pour faire accepter leurs revendications salariales.

Cette année, 69% des 15 000 employés de GM Korea ont voté cette grève. Ils réclament à la maison mère une augmentation de la production de l'usine qui subit de plein fouet l'arrêt de la vente des Chevrolet en Europe. Ils souhaitent aussi une révision de la structure même des salaires, vieille de 60 ans, au bénéfice des travailleurs qui toucheraient alors plus d'indemnités d'heures supplémentaires et de meilleures primes de départ.

La semaine dernière, Sergio Rocha, le patron de GM Korea avait envoyé un mail à tous les employés en expliquant « qu'une nouvelle grève affectant encore une fois la production pourrait aboutir à un résultat bien pire que celui escompté. » Il n'a manifestement pas été entendu.