Afin de produire une quantité d’autosuffisance en éthanol, la France doit prendre en compte plusieurs facteurs. Le premier d’ordre agricole. Les ministres de l’Economie et de l’Agriculture ont fixé des objectifs précis aux agriculteurs. Soit une production fixée à 5,75 % de biocarburant d’incorporation dans l'essence pour 2008, 7 % en 2010 et 10 % en 2015.

« Aujourd’hui on a l’idée du rendement à l’hectare. Il faut également composer avec l’arbitrage alimentaire. Vient-on mordre sur la production agricole destinée à la filière alimentaire ? », s’interroge Jean Pierre Gruson.

« Sur le plan agricole, 4 millions d’hectares sur 10 millions cultivées en céréales et betteraves, permettent de satisfaire l'objectif d'incorporation de 7% de biocarburants en 2010 pour la filière essence. Notre potentiel de production de bioéthanol à partir de céréales, de betteraves, voire d'alcool vinique est donc très important et ne menace en rien nos besoins prioritaires pour l'alimentation humaine », répond la FNSEA (Fédération nationale des syndicats exploitants agricoles). L’Etat a par ailleurs annoncé la création de 21 nouvelles usines dédiées à la fabrication d’éthanol. Le second facteur résulte à mobiliser l’ensemble des acteurs du bioéthanol dont les constructeurs automobiles eux-mêmes.

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