Les tentatives pour piéger les automobilistes sur les boulevards ou dans un quartier atypique n'ont pas été aisées. Nous nous sommes donc tournés ensuite vers la fameuse place Vendôme et de ses somptueux hôtels, lieux où les apparences sont si importantes.

En effet, la plupart des voituriers stationnent les voitures sur des emplacements "livraisons". Il nous a semblé donc logique de sévir.

Hôtel Intercontinental : Un voiturier pas vraiment pressé

Le racket de la pervenche

Premier constat, le voiturier de ce palace ne semble pas pressé car notre contractuelle a dû bien attendre 5 minutes pour espérer pouvoir entamer la discussion.

Deuxièmement : A peine avait-elle prononcé le mot de "contravention" qu’il lui répondait : "Tout cela me semble suspect car nous avons des accords tacites avec vos collègues ; elles ont du oublier de vous avertir. Il est donc hors de question que je paie quelque chose."

Bilan : Inutile d’insister.

Hôtel Costes : Honnête mais…

Le racket de la pervenche

La situation semble en revanche plus complexe devant l’hôtel Costes. Sur place les voituriers ne comprennent pas tout de suite le problème et notre petite pervenche est obligée de s’expliquer à plusieurs reprises. Une fois, tout compris, ceux-ci semblent gênés et déstabilisés. Ils préfèrent donc se délester de cet épineux dossier en lançant à notre complice : "Vous savez, ce n’est pas nous qui décidons, c’est notre responsable, mais franchement je pense que cela ne devrait pas trop poser de problème. Il faudra donc repasser un peu plus tard dans la journée." Bilan : Tout reste possible.

Le Ritz : Un petit coup de délation ne fait de mal à personne

Le racket de la pervenche

Nous terminons notre tournée par le plus beau et le plus réputé de tous les hôtels de la capitale, le Ritz. A partir du moment où notre fausse pervenche se met à tourner autour des voitures stationnées, le voiturier bondit… "Que se passe t-il ? Vous ne pouvez pas verbaliser ces voitures car nous avons un accord avec le commissariat du 1er arrondissement. Du fait de notre réputation et de notre prestige, nous sommes favorisés, mais en revanche, les autres hôtels, eux, n’ont aucun droit de garer les voitures devant. Vous avez donc tout intérêt à les surveiller et à les verbaliser car ils sont en infraction !"

Bilan : Un échec dû au prestige qui n’empêche pas de pénaliser la concurrence. Edifiant.