Justement, il y a quelques jours, une invitation transitant par la rédaction se transforme en jeu de pistes. Lequel me mène d’abord à la station Autolib’ de Paris Voltaire (encore un ou une qui avait beaucoup d’humour…) où des indices me pressent à pratiquer l’Autolib’ pour me rendre jusqu’à une destination tenue secrète, seulement balisée par un autre rendez-vous à une autre station, du côté de Balard.


Damned ! Mais je n’avais jamais été enjoint à employer l’Autolib’. Alors me voilà suivant les instructions dictées par les associés Mairie de Paris et Bolloré. Manque de bol, on ne m’informe pas de suite que le mot de passe le plus court sera le meilleur. Alors, je tente une fois, deux fois, trois fois d’entrer mon code pin et tombe en rade de mot de passe. Il ne me reste plus qu’à tout recommencer et tomber sur l’assistant perle rare qui me livrera le fin mot de l’histoire : un mot de passe en quatre signes, c’est tout ce qu’il faut pour éviter les galères.


Ni une ni deux me voilà dans l’auto. Sommairement perché, je commence par chercher la clé de contact. Jamais je n’aurais imaginé qu’il en fallait une. Décontenancé autant qu’agacé par cette passe d’un autre temps, je ne parviens pas à mettre la main dessus alors qu’elle pend juste au bout d’un vulgaire morceau de plastique insécable placé sous le volant. Mais ça, je ne l’apprendrais à mes dépens qu’une fois une nouvelle assistance suppliée.


Ensuite ? Eh bien figurez-vous que j’avais apporté tout le matos vidéo nécessaire à cette rencontre fortuite et qu’il me fallait trouver l’ouverture de coffre pour l’y transposer. Rebelote. Impossible de mettre la main sur le sésame. La même vilaine punition s’abattit sur moi : encore assisté, je parvins enfin à emballer le barda dans le coffre tarabiscoté.


Alors en route mauvaise troupe. Dans mes malheurs, je ne me trouvai jamais à l’heure désignée du lieu-dit. N’empêche, l’Autolib’ roula comme un pape en papamobile blindée, me permit de griller quelques Porsche Cayman aux feux tricolores et de faire la course un moment dans Paris avec une Peugeot 104 Z, seule rivale à vrai dire de mon Autolib’ adoptée.


Si ce n’est pas de l’essai pratique ça, je veux bien me faire curé.


@antoinedufeu