Une partie de l'écart entre les chiffres officiels de consommation des automobiles et ceux que vous constatez réellement à la pompe tient dans la procédure de test qui est très loin de représenter un cas de fonctionnement concret. Une étude des autorités européennes menée l'an dernier a montré qu'un tiers de l'écart vient du fait que les tests sont effectués en laboratoire dans des conditions qui n'ont pas grand chose à voir avec la réalité. Les observateurs ont indiqué que les constructeurs testaient leurs autos en laboratoire sur des surfaces lisses nettement moins adhérentes qu'un goudron classique ou encore que les les portes et vitres pouvaient être scellées et collées afin de diminuer la résistance à l'avancement. Le résultat obtenu permettait effectivement de faire baisser les consommations ainsi que les taux de rejet CO2 et de Nox (jusqu'à 4 à 5 fois supérieurs pour ces derniers).

Par conséquent, l'Union Européenne s'est mis en tête de renforcer les procédures d'homologation pour rapprocher les chiffres de la réalité comme l'annonce Automotive News rapportant les paroles d'un fonctionnaire européen qui a souhaité rester anonyme. Selon lui, la Commission Européenne va proposer aux états membres (qui devraient l'approuver rapidement) une nouvelle méthode d'essai d'ici à la fin de l'année, celle-ci devra se dérouler non plus en laboratoire mais sur un parcours routier. Il y a donc de fortes chances pour que les taux de rejets CO2 de nos autos soient largement revus à la hausse dans la foulée.

La question d'une redéfinition des objectifs de réduction imposés aux constructeurs va donc se poser avec acuité très rapidement. Celle des taxes afférentes également.