Essai Renault Twingo GT : look sport, prestations confort. 3/3

Le petit TCE 100 ch est un 1200 cm3 qui respire bien. On se surprend d'ailleurs à jeter un oeil au compte tours aux alentours des 4500 tr/mn car on sent bien que quelque chose se passe. C'est étonnant de parvenir à ressentir l'overboost de 5ch et 6 Nm qui se déclenche justement à 4500 tr/mn sur les 2e, 3e et 4e rapports. Sans vous décoller la pulpe, ça rappelle des sensations anciennes. Pour les nouveaux arrivants sur le marché de l'auto qui n'ont pas connu les générations Turbo ON-OFF, ça fera son petit effet. Le moteur est plein d'allant : coupleux en bas grâce au compresseur et joyeux dans les « hauts » grâce au turbo. Haut entre guillemets car on reste dans des régimes très gentils puisque la zone rouge débute à 6000 tr/mn. En fait, le moteur est bien aidé par les 980 kg (à vide) de Twingo qui réalise un 0 à 100 km/h en moins de 10 secondes mais un 1000m DA en seulement 31.6s.

De l'éprouvé pour rouler

Pour sa tenue aux travers, cette Twingo GT a de qui tenir. Basée sur une plateforme de Clio II, elle en reprend les qualités d'efficacité et de confort. Le savoir faire de Renault en matière de châssis et de trains roulants n'est plus à démontrer et malgré un test trop court pour pouvoir vraiment la jauger, la Twingo reste d'un confort et d'une sérénité surprenante pour un tel gabarit. Elle se passe d'ailleurs d'ESP.

Comme je vous le disais plus haut, elle a un beau jogging, de belles baskets, elle trottine pas mal mais ça reste tout de même de la seconde division sportive.

La preuve, ce qui est le plus gênant dans cette version GT, c'est la mollesse surprenante de ses commandes. La direction à assistance électrique (non dispo sur le bas de gamme) manque d'un zeste de réactivité mais surtout, ce sont le freinage et l'embrayage qui paraissent d'une paresse épaisse. Manque de mordant et pédale d'embrayage « vide » demandent un dosage (ou plutôt un manque de) peu habituel. Mais la GT, ça n'est pas du sport. Nous le savons déjà puisque les grandes sœurs du catalogue disposant d'une version GT ont toutes une version Renault Sport au dessus.

Pour Twingo, c'est en 2008 que la RS arrivera. Elle est en test actuellement chez Renault Sport et nous avons eu droit à quelques bribes photographiques de bouclier avant (plutôt méchant) en guise d'apéritif. ‘Sont pervers chez Renault.

Une autre variante de la petite Renault est très attendue par les commerciaux. Elle va débarquer en Septembre, c'est la Twingo Société. Vu sa capacité de chargement en configuration Entreprise (quasiment autant que la Clio) et la tendance actuelle qui montre que les flottes professionnelles descendent en gamme, ce type de commerce devrait apporter sa pierre à l'édifice. Pas tant en terme de résultats financiers mais certainement en volume. C'est toujours bien, ça aide ensuite à écrire de belles statistiques.

Proposée à un prix d'appel de 7990 euros (modèle qui ne devrait représenter que 10% des ventes), la Twingo 2 a fait ce qu'il fallait pour se positionner en terme de prix même si l'on reste dubitatif sur les 16.200 euros demandés pour une version Initiale Diesel 65 ch. Mais rien ne sert de cogiter plus, seul l'avenir et la qualité de la concurrence tranchera le débat houleux qui se tient depuis Genève : la Twingo sera-t-elle un succès ?

Elle se veut consensuelle au risque d'être banale. La démagogie, ça paye parfois...mais pas toujours.

Le peuple décidera.

Les parties 1 et 2 sont à lire ici et là.