C'est aujourd'hui que la plupart des teams ont commencé à tester leur nouvelle monoplace et notamment l'interaction avec les pneumatiques. Avec les tendres, les équipes ont constaté une chute brutale d'efficacité au bout de quelques tours seulement. Fernando Alonso constate :

Ce n'était pas facile de garder une adhérence constante des pneus. Nous avons constaté des pertes d'efficacité sur des pneus neufs. Le premier tour est bon mais tout de suite après, vous perdez 2 à 3 secondes sur un tour puis ensuite, c'est parfois plus, parfois moins mais ça n'est jamais constant et jamais assez rapide.

Nous avons tenté plusieurs set-ups, cet après-midi ça allait mieux dans les longs runs. C'est un problème pour tout le monde même si selon les réglages, le type de pilotage, certains seront plus doux que d'autres avec les pneus. »


Pour Robert Kubica, le constat est identique :

« La dégradation est trop extrême, à moins de vouloir des courses de 5 ou 6 tours maxi mais alors dans ce cas, dans le cas contraire, il va nous falloir beaucoup plus de pneus ! Je plaisante mais les tendres sont problématiques. C'est mieux avec les durs, c'est certain, mais ça n'est pas un problème de graining, c'est vraiment de l'usure simplement. Subitement, les pneus s'évanouissent. C'est un problème qu'il va falloir considérer avec sérieux car durant une course, le but est d'aller au maximum de l'usure du pneu et voir un pneu exploser est la dernière chose que nous souhaitons subir.

Le premier vrai test, ce sera Bahrein mais d'ici là j'espère que la situation ce sera améliorée. Mais si nous devions courir dans ces conditions, il va nous falloir réfléchir aux réglages qui préserveront au maximum les pneus. »


Pour Nico Rosberg, toujours optimiste, il trouve que ces pneus tendres seront un challenge de plus à relever pour les équipes et les pilotes :


« Ça ne me dérange pas. Cela rendra les courses plus excitantes. Nous avons vu par le passé que les courses les plus passionnantes étaient celles durant lesquelles les pneumatiques s'évanouissaient subitement, comme Montréal l'an dernier, ça n'est donc pas un problème. L'an dernier c'était du graining, mais ici, ça n'est pas le cas. »


Enfin, Lewis Hamilton qui était à bord d'une McLaren 2010 à l'aérodynamique dégradée s'est lui aussi concentré sur l'étude des nouveaux pneus :


« Il y a apparemment une grosse différence entre les types de gomme, tout du moins pour nous. La dégradation est importante sur les tendres et il se pourrait que certains soient obligés de faire 2 ou 3 arrêts, ce qui je pense sera une bonne chose. Je n'aimais pas trop le fait de ne faire qu'un seul pit-stop l'an dernier et en faire plusieurs durant la course rendra les choses plus excitantes. »