Faut-il courir ou pas le Grand-Prix de Bahreïn cette année ? Il y a quelques temps, vous étiez 79% à répondre que non. Un avis que partagent Max Mosley, et Mark Webber, le pilote Red Bull. Ce n'est, évidemment, pas l'avis du grand argentier de la F1, Tonton Bernie.

Quoi qu'il advienne, si la course à bien lieu à Bahreïn cette année, ce Grand-Prix aura un goût amère. Webber est monté au créneau, ainsi que Max Mosley, pour dire ce qu'ils pensent de cette affaire.

Pour Webber:

«Quand les habitants d’un pays sont réprimés, les problèmes humains sont plus importants que le sport. Espérons que la bonne décision sera prise.»

Un choix que partage Max Mosley:

«Si j’étais le président de la FIA aujourd’hui, la Formule 1 devrait me passer sur le corps avant d’aller à Bahreïn. Le Grand Prix sera utilisé pour dépeindre une image de Bahreïn qui est fausse. Les autorités essayeront d’utiliser le Grand Prix pour soutenir ce qu’ils font, en utilisant presque la Formule 1 comme un moyen de propagande. Il n’y a qu’une seule raison pour laquelle la F1 est à Bahreïn et elle est politique. Y retourner cette année serait un désastre au niveau de la communication et les sponsors voudraient retirer leurs logos des livrées.»

Facile à dire quand on n'est plus dans le business, ceci dit...

Ecclestone veut relativiser, et ne serait pas choqué qu'une course s'y courre:

«Cela n’a rien du tout à voir avec l’argent, en aucune façon. Il s’agit plutôt de savoir si les gens… Je ne sais pas pour être honnête. Il s’agit de savoir si les gens sont préoccupés par leur sécurité si nous y allons ou s’ils sont préoccupés par ce qu’il s’est passé à Bahreïn ces derniers mois.»

Rappelons les propos de Damon Hill d'il y a quelques jours, où il affirmait que l'aspect financier devait être secondaire:

«Vous ne pouvez pas seulement baser votre décision pour organiser un Grand Prix en fonction des capacités financières du pays. Il doit y avoir un compromis. Il est important que la Formule 1 ne soit pas perçue comme étant seulement intéressée par le spectacle, quelles que soient les circonstances.»