Jean Todt est un homme extraordinaire, cela ne fait aucun doute. Ses talents exceptionnels ont fait de lui un copilote de renom, un directeur d’écurie inoubliable (sauf pour Rubens), bref, un manager et un gestionnaire hors normes. Mais son plus grand talent est peut-être sa diplomatie…

Il y a quelques jours, on apprenait que la F1 allait donc faire son retour à Bahreïn, alors qu’on a à peine fini d’éponger le sang des manifestants sur les trottoirs. Mais le cas de conscience s’est quand même posé au sein de la FIA, et Todt nous dit que finalement, tout va bien dans le meilleur des monde :

«Notre envoyé spécial, le vice-président Carlos Gracia a eu beaucoup de réunions à Bahreïn, y compris avec des responsables d'organismes de droits de l'Homme. Il a trouvé une situation stable, calme, et nous sommes tous unanimement d'accord. Le rapport de Carlos a été discuté par le Conseil mondial qui a décidé d'accepter la reprogrammation du Grand Prix de Bahreïn en 2011. Nous avons aussi reçu une demande de l'opposition, favorable à la tenue de l'événement. Le message venu de toutes parts est clair, tout le monde veut la paix, restaurer une situation stable dans cette partie du monde. En tant qu'organisme sportif, je pense que nous devons soutenir cela.»

Donc en fait, la F1 sert la paix. On y croirait presque, c’est magnifique !

Alors certes, si on commence à s’indigner de la F1 à Bahreïn, on peut parler de la Chine ou de l’Inde, les exemples ne manquent pas… Mais est-ce une raison pour tout accepter, tout acheter, et finalement, tout mépriser ? Où se situe la limite ? A quand une course au Darfour ?

La balle est dans le camp de la FOTA… et dans le notre aussi.