Le règlement F1 indique que les pilotes doivent s'élancer en course avec le dernier train de pneus utilisé lors des qualifications, ce qui pousse certains concurrents qualifiés en Q3 à rester au stand durant ces 10 dernières minutes et donc de conserver un train de pneus neufs pour la course du lendemain. Ce choix qui laisse entendre que les Pirelli ne sont pas assez endurants n'est pas du goût du manufacturier italien qui s'est dit prêt à réserver un train de pneus pour cette Q3 et uniquement elle.


Paul Hembery, patron de la compétition chez Pirelli, explique dans Autosprint que si les équipes se satisfont de la règle actuelle, Pirelli estime que ne pas participer à la Q3 est préjudiciable à sa propre image. Pour lui, les spectateurs ne comprennent pas que les pilotes « manquent de pneus » et ils en déduisent que Pirelli ne veut pas les fournir. Dès lors, il se dit tout à fait ouvert à l'idée de fournir un pneu exclusif pour la Q3, un set de pneus qui n'entrera pas dans le contingentement global du week-end. Il précise même que ces pneus pourront être les identiques aux autres ou alors des gommes aux caractéristiques spécifiques.


Par ailleurs, Paul Hembery revient sur les critiques de certains pilotes concernant la fenêtre d'utilisation des pneus trop réduite et explique que selon lui, la plus grande dégradation des pneus vient plutôt du resserrement de la performance des monoplaces avec 16 voitures dans la même seconde en Q2 (alors qu'il y avait 1s d'écart entre Red Bull et McLaren en 2011) et de l'interdiction des échappements soufflés qui a rendu les autos beaucoup moins stables.