Selon les textes de la FIA, ces tests privés sont possibles si « chaque équipe se voit proposer cette opportunité ». La FIA a bien accepté la requête de Pirelli mais elle reproche au manufacturier italien de « ne pas l’avoir informée de la suite des événements » et de « ne pas avoir la confirmation que toutes les équipes se sont vues offrir la possibilité de prendre part à ces essais ».

Les autres écuries qui ont été prévenues, a priori Red Bull et Ferrari, ont refusé de participer à ces essais en vertu d'un gentleman agreement entre les équipes du plateau à propos de ce type d'essais pratiqués en cours de saison.

Dans la tourmente, le manufacturier italien publie aujourd'hui un communiqué dans lequel il s'explique : « Pirelli, en effectuant des essais de développement, n'a favorisé aucune écurie et a, comme toujours, agi de manière professionnelle, avec transparence et en totale bonne foi. Les pneus utilisés n'étaient pas ceux de cette année mais appartenaient à une série de produits en développement en vue de la saison prochaine et du renouvellement du contrat en F1. Aucun test n'a été effectué pour faire progresser certaines voitures, mais simplement pour tester certaines options pour les championnats futurs. L'utilisation de la monoplace Mercedes, en particulier, a été le fruit d'une communication entre la FIA et l'écurie. Pirelli n'a en aucune manière demandé à ce qu'une voiture de 2013 soit utilisée. Les pneus qui seront utilisés par les écuries lors des essais libres à Montréal n'auront jamais été testés par les écuries auparavant ».

Les tensions vont, semble-t-il, rester vives jusqu'au prochain Grand Prix entre cette affaire et les critiques récurrentes des pneus Pirelli depuis le début de la saison.