Il faut s'y faire, la fracture sociale mondiale n'est pas prête de se résorber et la caste privilégiée des millionnaires ne cesse de se gonfler de nouveaux membres chaque année. Et dans le lot, beaucoup veulent leur Ferrari. Plus comme une volonté d'affirmer leur nouveau statut que par goût véritable. Quoique une F430 Scuderia contaminera certainement les propriétaires pas encore convertis totalement au culte de Maranello !

Les pays émergents, l'Asie, créent des (très) riches par brassée entière et Ferrari, de par sa nature, aimante donc les désirs automobiles de beaucoup plus de monde qu'auparavant. Mais, comme l'a encore confirmé le patron du cheval cabré, notre Jean Todt national, ça n'est pas une raison pour laisser la bride sur le cou du fier destrier.

Non, l'accélération se doit d'être progressive pour perenniser le caractère d'exclusivité de la marque. Du coup, Ferrari ne s'autorise que 5% de hausse de production annuelle là où, objectivement, elle pourrait prétendre à beaucoup plus. Ferrari n'est pas encore placé sous le joug d'une flopée d'actionnaires avides de dividendes à 2 chiffres et ça n'est pas plus mal, selon moi. Fiat détient encore 85% de la marque aujourd'hui.

Le monde de la voiture de Luxe se porte bien, Porsche ne dira pas le contraire. L'illustration la plus éloquente est la progression de 11% des ventes de Ferrari au Japon alors que dans le même temps, le marché automobile local s'effondre de façon historique !

Après ses 5700 ventes en 2006, Ferrari a annoncé son intention (qui sera réalité, vu la rétention volontaire des commandes) d'augmenter ses ventes de 5.3% pour dépasser les 6000 voitures en 2007. Chiffre historique pour la marque.

Cette volonté de ne pas grandir trop vite est peut être une raison au démenti récurrent d'une Dino que tout le monde voit partout.

(via Les Echos)