Après une victoire ponctuée par un podium conquis grâce à la troisième place de Raïkkonen, la Scuderia avait de quoi partir d’Istanbul le sourire aux lèvres et avec le sentiment du devoir accompli. Et pourtant, c’est comme un goût d’inachevé qui exsudait des stands de Maranello au moment de quitter la Turquie, car, justement, le problème était cette troisième place. Qui, semble-t-il, n’aurait jamais dû être autre chose qu’une seconde.

C’est du moins ce que subodore à peine un Luca Baldiserri qui au soir de l’épreuve, avait du mal à cacher si ce n’est son agacement, du moins ses doutes : « Cette victoire est un résultat excellent, mais je ne suis pas tout à fait comblé car si Felipe avait résisté deux tours de plus à Hamilton, alors peut être que Kimi aurait terminé deuxième. »

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Le Brésilien avait alors argué qu’il ne pouvait pas s’opposer à la remontée de l’Anglais du fait d’une stratégie différente et de ses pneus tendres à l’agonie. Un choix de gommes qui, par ailleurs, avait subi les critiques du triple vainqueur de l’épreuve, ce qui n’avait pas manqué de provoquer une autre réaction de Baldiserri :

« Nous avons pris la décision de prendre des tendres au regard des données accumulées pendant nos essais et sur notre expérience de ce tracé. Maintenant, la piste n’a pas évolué selon nos prévisions. C’est toujours facile de dire après qu’il y avait une meilleure solution. »

Voilà Felipe Massa éclairé sur sa situation à l’issue du Grand Prix de Turquie tout autant que mis au courant sur sa position au sein de la Scuderia. L’ère Todt n’est plus et dans une conjoncture où l’ombre d’Alonso plane au dessus du Cheval Cabré en vue de la saison 2009, chaque mot compte.