L’affaire a beau être officiellement clause, les dégâts humains qu’elle a occasionnés, eux, ne sont pas prêts de passer encore dans la froide case des pertes et profits. Car à entendre les principaux protagonistes de cette triste histoire, l’heure du bilan personnel n’a pas encore sonné. Récemment, Jean Todt faisait toujours état de sa colère vis-à-vis d’un Ron Dennis qui « essaie d’être votre ami tout en essayant de vous voler vos secrets ». Un homme qui, selon le Français a « osé demander à ses deux cents salariés et obtenu de leur part la signature d’un faux document pour se dédouaner ».

Ce fameux document c’est celui derrière lequel le patron de Woking se réfugie pour affirmer qu’il n’était au courant de rien de ce qui se tramait dans ses coulisses. Mais cette situation ne convainc personne, et surtout pas Max Mosley, ci-devant le Président de la FIA.

Formule 1: La "Spy-Story" laisse les plaies ouvertes

« Je ne crois pas du tout Ron Dennis dans cette affaire » a déclaré Mosley au quotidien le « Guardian ». « Certes, chaque fois que je lui ai parlé, il a toujours dit qu’il ne pourrait jamais me mentir, qu’il ne nous avait jamais menti et qu’il ne nous mentira jamais. Quand vous connaissez déjà quelqu’un depuis quarante ans, il est difficile de dire ''Je ne vous crois pas''. Mais aucun policier ou juge ne pourrait objectivement le croire. » L’ancien avocat sait de quoi il parle !

Dennis peut donc se préparer à ne pas recevoir beaucoup de vœux ces prochains jours. Max Mosley, d’ailleurs, en rajoute lorsqu’il dénie le droit au boss de McLaren le légitime sentiment d’aimer la Formule 1 : « Il ne l’aime pas, ce qu’il aime c’est de voir ses deux voitures aux deux premières places. C’est notablement différent. Lorsqu’il dit qu’il aime la Formule 1, c’est ridicule et j’ai à ce moment du mépris à son égard. Même si, au fond, je l’aime bien. » Fermer le ban !