82, c'est le nombre d'arrêts effectués par les 22 pilotes lors de la dernière course. Les plus habiles avec leurs pneumatiques n'ont fait que trois détours au stand quand la plupart en faisaient quatre. Une situation intolérable pour le patron de Red Bull, Dietrich Mateschitz, dont l'écurie est en délicatesse avec ses pneus depuis le début de la saison : « Tout le monde sait ce qui se passe, avait lâché Dietrich Mateschitz après un entretien de 45 minutes avec Bernie Ecclestone, le grand patron de la F1. Ce n'est plus de la course automobile, c'est un concours de gestion des gommes. La vraie course automobile, c'est autre chose. Alors que là nous ne sommes jamais en mesure de tirer le meilleur de nos voitures ou de nos pilotes ».

Est-ce cette sortie remarquée qui a fait réagir si vite Pirelli ? Les changements de gomme étaient prévus pour le Grand Prix de Grande Bretagne fin juin. Mais les dirigeants du manufacturier italien ont décidé de réagir plus vite : « Notre société a toujours su réagir rapidement pour faire des améliorations quand elle les jugeait nécessaires. Il est désormais clair que notre gamme 2013 d'origine était trop orientée sur la performance. La structure des pneus va être révisée et la nouvelle gamme de pneus combinera la durabilité des pneus de 2012 avec le niveau de performance des pneus 2013 » assure le patron Paul Hembery.

Ce changement de pneumatiques va être accueilli avec soulagement du côté de Red Bull et de Mercedes mais pas forcément du côté de Ferrari et de Lotus, qui elles, avaient su tirer parti des pneumatiques Pirelli. Fernando Alonso et Kimi Räikkönen avaient d'ailleurs tous les deux déclaré n'avoir eu aucun problème avec la dégradation de leurs pneus lors du Grand Prix d'Espagne.