Nelson Panciatici va affronter ce week-end sa troisième course de GP2. Une nouvelle étape initiatique qui s'annonce tout aussi corsée que le tourniquet monégasque qui lui en a fait voir de toutes les couleurs. Du combat des rues le voilà maintenant plongé dans le vertige des grands espaces avec un tracé d'Istanbul exigeant tout autant pour les nerfs que pour le physique. Il faudra y être fort comme un Turc en assimilant rapidement un tracé sur lequel il bosse fort grâce à la sainte simulation vidéo.

La prochaine épreuve du championnat GP2 se déroule sur le circuit d’Istanbul Park, quelles sont tes premières impressions ?

« J’ai visionné beaucoup de vidéos de caméras embarquées et j’ai fait de nombreux tours sur ma Playstation, il me semble que le virage numéro 8 représente la principale difficulté de ce circuit. C’est un virage très rapide qu’il va falloir « apprivoiser dans le temps très court qui nous est imparti, c’est un challenge pas facile ! d’autant qu’en plus il met à rude épreuve les muscles du cou !

Mon ingénieur Eduardo m’a mis en garde sur l’importance de bien gérer mes pneumatiques en course car c’ est un circuit relativement exigeant pour les pneus, notamment dans le fameux virage numéro 8, qui met les enveloppes à rude épreuve, l'avant droit surtout.

En fait c’est la succession des parties rapides et des parties serrées qui va compliquer les choses au niveau de la mise au point et du pilotage où il va absolument falloir garder du rythme pour réaliser un bon tour. »

Comment as-tu préparé cette course et quelles sont les options techniques choisies avec ton équipe ?

« Hormis les visionnages vidéos et la Playstation je me suis surtout préparé très fort physiquement. J’ai fait un travail très spécifique au niveau des muscles du cou et des avants bras car je ne veux pas être en difficulté dans ce fameux virage numéro 8, décidemment !

Avec mon ingénieur Eduardo, nous avons longuement étudié la télémétrie de l’année dernière pour me familiariser avec le circuit. D’autre part il s’est rendu compte que j’avais un pilotage plus agressif que mon coéquipier et qu’il nous fallait rouler globalement plus dur afin de réduire le transfert de masse et de garder de l’appui aérodynamique.

Pour Istanbul, il va opter pour un compromis entre des suspensions dures pour la partie rapide du circuit qui demande une voiture réactive dans les changements rapides de direction, et un réglage plus souple pour la partie plus lente, notamment pour les derniers virages qui demandent un bon grip mécanique. Il m’a également dit qu’il allait opter pour des appuis aérodynamiques moyens afin d’avoir une bonne vitesse de passage dans le fameux quadruple gauche.

Il va falloir profiter de chaque minute d’essai pour apprendre rapidement le tracé, et je reste très confiant sur notre capacité d’analyse pour définir un bon set up. »

Après les deux premières épreuves du championnat GP2, quels sont tes objectifs ce week-end à Istanbul ?

« Monaco a été décevant au niveau de la performance, je ne suis pas exempt de reproches, mais j’essaie de ne jamais regarder en arrière car on ne peut rien changer. Je préfère voir quelles ont été nos erreurs afin de ne pas les reproduire sans oublier les côtés positifs. Je suis prêt à « affronter » Istanbul et ses difficultés, dont le non moins fameux quadruple gauche. Pour cela, je vais devoir être tout de suite assez rapide malgré ma méconnaissance du circuit.

Et, même si la tâche s’annonce compliquée je voudrais commencer à bien me qualifier afin de me positionner favorablement pour la couse 2 qui bénéficie de la grille inversée, c'est-à-dire que les 8 premiers de la course 1 repartent dans l’ordre inverse d’arrivée, ce qui peut nous ouvrir la voie vers le podium. »

HORAIRES DU CHAMPIONNAT GP2

5ème & 6ème épreuve d’ISTANBUL

Vendredi 5 juin

11 h 55 Essais libres

16 h 05 Qualifications

Samedi 6 juin

16 h 05 Course 1

Dimanche 7 juin

11 h 35 Course 2