Cette affaire jugée sur la forme mais pas sur le fond continue de dérouler son fil au niveau européen car, rappelons-le, lorsqu'elle a empêché Mercedes de vendre sur son territoire des voitures utilisant un gaz de climatisation interdit, la France ne faisait qu'appliquer la réglementation édictée par l'Europe. Hier, après une enquête de plusieurs mois, la Commission Européenne a ordonné à l'Allemagne de faire cesser la commercialisation des autos - les Mercedes donc - utilisant le gaz de climatisation interdit. Le pays a 2 mois pour se conformer à la règle, s'il ne le fait pas, il encourt des poursuites et des amendes.


Car Mercedes refuse toujours de retirer de ses véhicules le gaz R134a décrété par les experts européens comme 1000 plus polluant que le dioxyde de carbone et donc acteur majeur du réchauffement climatique, pour le remplacer par le R1234yf homologué car jugé moins nocif par les autorités. Mercedes affirme de son côté que ce R1234yf est dangereux car il émet un gaz toxique lorsqu'il brûle. Le Ministre allemand des transports a indiqué que l'industrie automobile de son pays se conformerait aux normes encore plus contraignantes sur le sujet qui doivent entrer en application à partir de 2017 mais, pour lui, les études montrant la dangerosité du gaz R1234yf ne sont pas contestables et justifient la position de Mercedes de ne pas l'utiliser.

L'Allemagne va donc probablement chercher à gagner du temps jusqu'en 2017, date à laquelle Mercedes estime pouvoir utiliser un nouveau type de gaz à base de CO2.