La décision de la FIA au sujet de Flavio Briatore n'a pas fini de délier les langues ! Parmi ceux qui trouvent que la sanction est encore légère, il y a Henri Pescarolo.

Voici quelques morceaux choisis de sa déclaration à un grand quotidien français:

"Je suis ravi pour Renault. Si la faute qui a été commise est la plus grave qui puisse exister en course automobile, ce n'était pas la faute de l'écurie française. Sa seule faute aura été de confier les rênes du team à un gangster et à un brigand comme Briatore et de lui donner les pleins pouvoirs pour diriger l'équipe.

Vous savez, quand on commet une infraction qui met la vie d'autrui en danger, cela doit se régler au pénal et pas simplement par une interdiction d'exercer en F1. Il a mis la vie d'autrui en danger volontairement et sciemment.

Je trouve qu'on oublie un peu vite qu'Ayrton Senna est mort en heurtant un mur, que le fils de John Surtees vient de mourir à cause d'une roue qui s'est détachée d'une voiture devant lui. Quand on demande à un pilote de heurter le mur à haute vitesse pour en faire gagner un autre, on oublie que le pilote accidenté et les vingt autres sur la piste risquent leur peau."

Il est vrai que l'accident aurait pu mal se finir... Pescarolo soutient toutefois Renault, qui selon lui, a fait le bon choix:

"Ils n'ont pas nié les faits, au contraire, pour la simple et bonne raison qu'il y avait des preuves irréfutables. Et reconnaître la faute avant la réunion de la FIA, c'était déjà réclamer l'indulgence qu'ils ont obtenue. Pour Renault et pour le sport, c'est une bonne nouvelle. Mais encore une fois, Briatore va aller couler des jours heureux sur son yacht de milliardaire avec l'argent amassé grâce à Renault et c'est scandaleux qu'il s'en tire si bien."

Finalement, M. Pescarolo porte un jugement plutôt critique sur la F1 moderne:

"Ce n'est donc qu'un scandale de plus. L'image de l'écurie Renault a été très ternie dans cette affaire. Mais cela fait belle lurette qu'on sait que la F1 est une compétition complètement artificielle, régie par l'argent et par des intérêts privés. On ne peut plus vraiment parler d'un sport en ce moment."

Ça, c'est dit ! Il faut avouer que Henri Pescarolo est particulièrement clairvoyant... soutenez-vous son avis ? En tout cas, Renault a certainement fait ce qu'il y avait de mieux pour sauvegarder ses intérêts en F1.

Source: Lemonde.fr