Jean-Louis Borloo a présenté son ministère de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durables. Il le considère comme "révolutionnaire" : l'Etat privilégie l'environnement. Et Borloo est le seul membre du gouvernement à avoir rang de ministre d'Etat. Ce dernier a souligné que la France a sans doute la première organisation en Europe aussi révolutionnaire, aussi volontariste. Une énorme réforme de l'Etat a été nécessaire pour placer les directions de l'eau, de l'énergie, des transports, des routes, de la mer, de l'urbanisme, de l'habitat sous un ministère commun, le Medad (initiales de l'intitulé du ministère). Le ministère est organisé autour de cinq pôles : lutte contre le réchauffement climatique, transports, biodiversité, aménagement durable de l'espace, et prévention des risques techniques et sanitaires.

Borloo précise : "Ce n'est pas seulement un super-ministère", ni simplement d'un regroupement : il s'agit vraiment sans concession de permettre à l'action publique d'être exemplaire, de fixer le cadre et d'avoir tous les moyens pour mener à bien notre politique. Le Medad aura une capacité d'influence, voire d'autorité, sous l'autorité bien sûr de celle du Premier ministre, sur l'ensemble des actions menées par les différents ministères. Je suis un obsédé des programmes et je veux procéder avec la même méthode que pour la mise en oeuvre de mon Plan de cohésion sociale, avec des objectifs et des sous-objectifs quantifiés et des comités de suivi et d'évaluation. Je souhaite incarner un ministère de la réconciliation responsable plutôt qu'un ministère des tensions pour parvenir à imposer les considérations écologiques au coeur de l'action du gouvernement."

La secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a ajouté : "Tous les anciens ministres de l'Environnement l'ont rêvé, le président de la République Nicolas Sarkozy et le Premier ministre François Fillon l'ont fait et nous l'ont confié".