La fusion de l'or et de l'argent

L'avénement de la nouvelle formule 1-2500 cm3, entraîne le retour de Mercedes sur la scène des Grands Prix. Le constructeur allemand en investissant un budget inimaginable pour l'époque a réussi à réunir pour la première fois toutes les solutions techniques, les plus sophistiquées et les plus couteuses sur une seule et même monoplace. Avec son moteur à injection directe à culasse desmodromique, sa boîte 5 vitesses et ses freins suspendus, ses quatre roues indépendantes, sa carrosserie surbaissée étudiée en soufflerie, la W 196 est, non seulement, la F1 la plus révolutionnaire de l'après-guerre, mais elle va bénéficier également de l'organisation sans faille mise sur pied par Alfred Neubauer, le mythique directeur sportif des "Flèches d'Argent". Pour le volubile et volumineux "Don Alfredo", l'invincibilité des Mercedes passe obligatoirement par le recrutement du meilleur pilote du monde, à savoir, Juan Manuel Fangio.

Que ce soit au volant des modèles profilés réservés aux tracés rapides ou des plus classiques "monoposto", l'Argentin à l'apogée de son art va établir un monopole de fait sur le championnat du monde de F1, dominant ses équipiers et tournant littérélament autour de ses adversaires. Seul Stirling Moss, lui aussi sur une Mercedes parviendra à le battre au GP de Grande-Bretagne 1955, mais il avoue encore à ce jour, ne pas savoir si Fangio l'a laissé gagner ou non sur son terrain. Bien que l'Argentin admette que le directeur des relations publiques de la firme allemande lui ait suggéré de le faire, il n'a jamais reconnu avoir laissé la victoire au Britannique : "Je ne pense pas que j'aurais gagné ce jour là. Moss était vraiment très rapide et sa voiture marchait beaucoup mieux que la mienne en fin de course..." un bel exemple de cette générosité d'esprit qui lui permis de s'attirer naturellement le respect des autres pilotes mais aussi l'admiration unanime du public. Qu'importe, en 12 GP, Fangio, va en en remporter 8 et enlever deux couronnes mondiales successives en 1954 et 55. Ayant atteint tous ses objectifs (2 championnats du monde de F1 et le championnat du monde des voitures de Sport avec la 300 SLR), Mercedes décide de se retirer de la compétition à la fin de l'année 55. Après avoir songer lui aussi à prendre à sa retraite (44 ans et 3 trois titres mondiaux !), failli retourner chez Maserati, il finit par accepter les offres de la Scuderia Ferrari pour la saison 56.

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