C'est en tout cas ce que laissent penser les chiffres qui montrent que le pays a réduit de 700 000 barils/jour sa production en mars, ainsi que les récentes affirmations qui indiquent que le nombre de ses puits de forage allait augmenter de 30%.


Et alors que l'Opep annonçait qu'aucune pénurie n'était à craindre suite aux événements survenus en Libye, il semble désormais que la menace d'une baisse de la quantité de pétrole ne soit plus à imputer au seul conflit. Le 17 avril dernier, Riyad annonçait ainsi avoir produit chaque jour 700 000 barils de moins que ce qu'avaient prévu toutes les estimations. L'Arabie Saoudite avait pourtant déclaré prévoir d'augmenter de 500 000 barils par jour sa production pour compenser l'arrêt des exportations libyennes.


L'explication avancée par al-Naimi, ministre du pétrole saoudien, en a laissé plus d'un pantois. Selon lui, il est tout simplement inutile de produire plus, le marché étant déjà « suralimenté ». Une explication qui contredit les chiffres donnés par l'Agence Internationale de l'Energie qui a revu à la hausse ses chiffres d'avril 2011. Mais al-Naimi n'en démord pas et explique la hausse des prix par une trop forte spéculation.


La production de l'Arabie Saoudite peut officiellement atteindre 12,5 millions de barils par jour, un chiffre qui offre une marge conséquente permettant des ajustements en fonction des cours, et sa production devra augmenter dans les prochaines années pour suivre la hausse de la demande. Pourtant, le doute plane sur la véritable capacité de production du pays qu'on soupçonne de cacher des informations importantes à ce sujet. L'annonce d'une augmentation du nombre de forages alimente encore un peu plus les doutes et la rumeur selon laquelle l'Arabie Saoudite aurait atteint son pic de production. Des officiels de l'Aramco, la compagnie pétrolière nationale, ont de plus confirmé que les 26 puits supplémentaires avaient pour objectif de maintenir la production, et non de l'augmenter.


Source Reporterre.