C'est un sujet qui fait grincer des dents, notamment chez les employés du secteur automobile en France : l'usine de Renault à Tanger au Maroc va enfin être inaugurée, jeudi prochain, avec la présence du PDG de l'alliance Renault Nissan Carlos Ghosn, et le roi Mohammed VI. Le constructeur au losange a investi près d'un milliard d'euros sur le site marocain, qui va être source d'emplois pour le pays. Le Maroc a par ailleurs largement facilité l'implantation de cette usine grâce à une éxonération d'impôt pour Renault pendant cinq ans. De plus, le Maroc a également financé un centre de formation et des rails et autoroutes seront mis à disposition de Renault. L'usine aura une capacité de production de l'ordre de 400 000 véhicules par an, et le premier à sortir des chaines de production sera le Dacia Lodgy.

En cette période pré-électorale, certains candidats à la présidentielle s'appuient sur la promotion du « Made in France ». Apparement, Carlos Ghosn en a lui décidé autrement et opte pour la construction d'usines dans des pays qui font tout pour accueillir le constructeur. Pour se défendre, il a affirmé : « la fabrication de voitures à Tanger au Maroc rapportera 800 euros à la France par voiture produite, parce qu'il y a 400 euros de pièces livrées depuis la France et 400 euros d'ingénierie ».

Pas sûr que cela suffise à convaincre les personnes à la recherche d'un emploi dans le secteur automobile.