La Contribution climat énergie passera ainsi l'année prochaine de 14,50 euros la tonne de CO2 à 22 euros. Cette année, l’impôt est fixé à 14,50 euros la tonne de CO2. Ce qui représente un surcoût de 4 centimes, hors TVA, par litre de diesel, et de 3,4 centimes, hors TVA, par litre d'essence. Le coût du fuel, du gaz, s'en trouve également accru. L'an prochain, avec le passage à 22 euros de la tonne de CO2, la facture grimpera de 2 centimes par litre pour le diesel et de 1,7 centime par litre pour l'essence.

Avec la baisse du cours du pétrole, ces inflations sont passées inaperçues pour le commun des automobilistes. Mais la suite va être moins drôle. Avec les nouvelles règles votées, La Contribution climat énergie va passer à 56 euros la tonne en 2022, synonyme d’une hausse de 9 centimes par litre pour le diesel et de 7 centimes pour l'essence. Puis on passera à 100 euros la tonne en 2030.

Pour peu qu’entre-temps la situation du cours de l’or noir s’inverse, faire le plein en France d’ici quinze ans va relever du luxe. Cependant, il faudra que le niveau de la taxe carbone soit confirmé chaque année lors du vote de la loi de finances. Le politique pourra donc ajuster en fonction de sa préoccupation à l’égard de sa réélection. Ensuite, Ségolène Royal, la ministre de l'Environnement, a promis que chaque hausse de la taxe carbone «sera compensée à due concurrence par un allégement» d'autres taxes ou impôts. Ce qui ne veut pas dire grand-chose. Surtout venant d’elle.