Sur une course telle que les 24 Heures du Mans, les pneumatiques constituent un paramètre de première importance pas seulement pour viser la victoire mais plus simplement pour durer et espérer terminer.

Avec une vitesse moyenne proche de 250 km/h sur un tour de qualification et quatre accélérations à plus de 300 km/h, le tracé manceau soumet la carcasse des pneumatiques à rude épreuve. Qui plus est, les différents revêtements qui composent le circuit du Mans, présentent une adhérence inégale d’un secteur à l’autre. Ce phénomène est renforcé par la longueur du circuit, avec des conditions climatiques qui peuvent varier d’une portion à l’autre.

Le manufacturier français Michelin, propose de nouvelles enveloppes pour les prototypes des catégories LMP1 et LMP2 inscrits au départ de l’édition 2009 des 24 Heures du Mans (dont vous pouvez retrouver ici toute l’actualité dès aujourd’hui et jusqu’à l’après-course). La gamme proposée sur les LMP1 a été entièrement renouvelée. En LMP2, Michelin a développé de nouvelles évolutions pluie et procédé à une mise à jour de la gamme de pneus pour le sec. Michelin propose ainsi à ses partenaires trois centrages de pneus slicks : soft, medium et hard. Le « soft » est réservé à la nuit lorsque le sol est le plus froid. A l’inverse, le centrage « hard » est destiné au départ et à la fin de course. Les pneus pluie sont également proposés en trois versions : intermédiaire / wet / full wet. Le nouveau pneu « wet », doté d’une nouvelle sculpture et d’une nouvelle construction, « fait preuve d’une meilleure polyvalence », selon le manufacturier.

Notez enfin qu’une nouvelle réglementation divise par deux le nombre de mécaniciens autorisés pour le changement des pneumatiques en course. En catégorie LMP1, pour éviter de perdre de précieuses secondes lors des arrêts au stand, les équipages partenaires de Michelin iront donc jusqu’à quadrupler les relais (ce qui représente environ 700 km parcourus avec les mêmes pneumatiques). « Le changement des quatre pneus prenait 12 à 15 secondes. Cette année, ce sera au moins 35 secondes pour la même opération. De fait, tout le monde revient à une stratégie d’endurance, ce qui n’est pas pour déplaire à Michelin puisque la longévité, la constance ont toujours été le point fort de ses produits », explique Matthieu Bonardel, Directeur des Activités 4-roues Michelin Compétition.