Le montant des pv pour stationnement impayé dans les rues de Paris n'avait pas augmenté depuis 1986, contrairement au prix de la place qui atteint désormais jusqu'à 3,60 dans certains arrondissements de la capitale. Prochainement, les habitants en infraction devront payer 17 euros au lieu de 11.


Et la mise en place de la mesure, si on l'anticipait depuis le mois de février, possède aujourd'hui une date puisque le nouveau tarif entrera en vigueur le 1 août prochain, ainsi que le révèle le Parisien. Objectif de cette hausse : décourager ceux qui ne payent jamais leur place au motif que cela leur revient moins cher de régler une amende de temps à autre. Et alors que l'Etat collecte actuellement 100 millions d'euros en Ile-de-France pour stationnement impayé, il devrait en empocher 24 à 36 millions de plus chaque année grâce à cette augmentation de 55%. « Le Comité des finances locales a donné un avis favorable au projet de décret fixant à partir du 1er août à 17 euros le montant de cette amende », a expliqué au Parisien le député UMP Gilles Carrez, président du comité des finances locales à l'initiative de ce projet. « Nous espérons que ce décret va sortir très vite, a-t-il ajouté. Pour nous, cette date du 1er août est intangible ».

Evidemment, la mesure ne plaît pas à tout le monde. Matthieu Lesage, avocat et membre de la commission juridique de l’association 40 millions d'automobilistes interrogé par l'Argus Auto, le pv pour stationnement impayé est devenu une véritable taxe. « A l’origine, l’amende a été créée pour faciliter la circulation des voitures, elle était donc dans l’intérêt des automobiles », rappelle-t-il. « Or, en quoi cette hausse va rendre service aux automobilistes ? En quoi cette hausse va régler le problème de places de stationnement dans les grandes villes ? Aujourd’hui, le PV de stationnement est juste une question d’argent qui rend service aux municipalités, plutôt qu’aux conducteurs ».


Et si on ne sait pour le moment pas ce qu'il adviendra du tarif de l'amende majorée, on se doute que les recettes supplémentaires permettront entre autre d'amortir le coût lié à la mise en place du pv électronique, actuellement à l'essai dans plusieurs communes françaises et prochainement étendu à tout le territoire.