Le week-end dernier, la Maison Blanche et les représentants démocrates du Congrès s'étaient entendus sur le déblocage d'une aide au secteur automobile d'environ 14 milliards de dollars. Ne restait que les votes que l'on pensait acquis au Sénat puis enfin à la Chambre des Représentants pour valider officiellement cet accord. Contre toute attente, le texte a buté sur l'opposition des sénateurs républicains qui ont tout simplement voter contre l'octroi de cette aide.

Pour les sénateurs républicains, accorder une aide aux constructeurs automobiles revenait simplement à repousser l'échéance. Dès lors, ils ont demandé des concessions salariales au syndicat des travailleurs UAW qui n'a pas voulu céder. Les négociations ont donc pris fin sur le vote négatif des sénateurs.

Les conséquences du refus ne vont pas tarder à venir et Chrysler puis GM devraient rapidement déposer le bilan (mars au plus tard). Chrysler a d'ores et déjà annoncé qu'il n'avait plus la trésorerie pour honorer ses échéances qui arrivent bientôt. C'est la grosse crainte des sous-traitants qui attendent le paiement de leurs factures à 45 jours.

GM a également confirmé son manque de cash et affirme être dans l'incapacité de fonctionner d'ici à la fin de l'année.

Le seul espoir est désormais dans les mains du Secrétaire au Tresor, Henry Paulson et de Georges Bush. La Chambre des représentants à majorité démocrate exhorte le président américain à piocher dans le plan d'aide au secteur bancaire pour sauver l'industrie automobile.

"Je pense que le président Bush comprendra qu'en Amérique, la seule chose qu'on ne peut pas se permettre de voir disparaître, c'est une famille qui travaille, et en débloquant les font Tarp pour Wall Street, il les en empêchera"

Tout se complique un peu plus pour les Big Three