Institué de manière complète (bonus ET malus) le premier janvier 2008, il a pour but de favoriser les véhicules rejetant peu de CO2 en leur octroyant un bonus, d'un montant de 200 à 5 000 €. A contrario, les véhicules les plus "polluants" (rappelons que le CO2 n'est pas un polluant mais un gaz à effet de serre) écopent d'un malus compris entre 200 et 2600 euros.

Ce système a réussi à booster les ventes de voitures neuves, évidemment celles qui bénéficiaient d'un bonus à l'achat. A savoir essentiellement les petites voitures et compactes diesel. Mais à l'inverse, il a profondément modifié le marché de l'occasion récente.

En effet, certaines voitures neuves étant énormément subventionnées, leurs prix se sont retrouvés en concurrence directe avec ceux des occasions récentes. Pour un acheteur habituel d'occasion récente ou de voiture de collaborateur, il devenait de facto plus intéressant d'acheter une voiture neuve qu'une occasion. Et les chiffres sont implacables. Statistiquement, ce sont les occasions de moins d'un an, qui, depuis le début de l'année, souffrent le plus. Bien plus que les occasions moins jeunes. Au mois de novembre leur chute atteint 6 30 % par rapport à 2007 !

De l'autre côté, les véhicules écopant d'un malus ont acquis une image déplorable auprès du grand public, aussi bien en neuf qu'en occasion. D'ailleurs, les professionnels de l'automobile, n'arrivant pas à écouler leurs stocks de voitures malussées (4x4, grosses berlines, grands monospaces, et surtout en essence…) ont fini par brader leurs véhicules et concéder des grosses remises. Cela ne fait pas plus les affaires des vendeurs d'occasion récente, qui là encore se retrouvent en concurrence avec le neuf, et ont toutes les difficultés à écouler leurs voitures. Les délais de revente s'allongent, les prix chutent, entre 4 et 6 % selon les analyses. Donc en gros toutes les catégories de véhicules récents souffrent du système de bonus malus. Tant et si bien que certains constructeurs profitent de la prime à la casse pour lancer des offres sur leurs occasions récentes, nous y reviendront.

Les occasions moins récentes ont également peu à peu, en cours d'année, perdu de leur attrait également, mais il s'agit là plus d'un effet "crise", nous y reviendront aussi, et pas d'une conséquence du bonus/malus.