Pour beaucoup, voir BMW proposer de plus en plus de SUV et de crossovers est douloureux et ce d'autant plus que l'offre en sportives pures et dures se raréfie. Mais tout cela n'est qu'une adaptation au marché d'aujourd'hui comme l'explique Ian Robertson, le patron de la marque.


« Le marché de la voiture de sport a perdu à peu près la moitié de son volume. Il s'est littéralement effondré juste après 2008 et je ne suis vraiment pas sûr qu'il reviendra un jour à son niveau antérieur. C'est pour cela que nous avons noué un partenariat avec Toyota pour diviser les coûts et nous adapter à ce constat. BMW avance désormais de façon très progressive sur ce segment, nous allons voir comment cela évolue dans les mois à venir. »

Ian Robertson fait remarquer qu'en Europe et en Amérique du Nord, le rôle de la voiture comme expression d'un statut social a diminué et que les SUV et les crossovers sont devenus extrêmement populaires. En Chine et dans les marchés émergents, les grosses chaleurs, la pollution galopante et un certain penchant traditionnel pour les voitures avec chauffeur font que les sportives ne séduisent pas les gens les plus riches.


Les chiffres montrent qu'en 2007, le segment des TT, SLK et Z4 représentait alors environ 114 000 ventes essentiellement en Europe et aux USA. En 2010, ce chiffre était réduit de 45% et n'a pas été compensé par l'explosion de la demande en Chine qui goûte assez peu ce type d'autos. Selon IHS Automotive, les ventes mondiales de ces sportives ne dépasseront pas 72 000 unités en 2020 car l'offre destinée aux jeunes acheteurs est beaucoup plus large qu'auparavant. Mais surtout, la voiture de sport n'est plus tendance chez cette catégorie d'âge.