Ni Stop ni Encore pour l'usine Stellantis de Poissy
Stellantis tient à rassurer sur l'avenir du site de Poissy (78), même si la fabrication de voitures y a de fortes chances de cesser après 2028.

Il peut y avoir de l’avenir pour le "made in France", mais le tout est d’y produire des modèles prisés des automobilistes. La Renault 5 fabriquée à Douai caracole en tête des immatriculations de citadines électriques en Europe, tandis que les valenciennoises Toyota Yaris Cross et Yaris se placent respectivement aux septième et onzième rang des ventes sur le Vieux continent sur une période couvrant les dix premiers mois de l’année. On citera aussi la Peugeot 3008 (Sochaux), vingtième vente européenne selon le dernier pointage opéré par Dataforce, ainsi que l’Opel Mokka, qui pointe à un honorable 45ème rang.
Ce dernier est fabriqué aux côtés de la Ds 3 à l’usine Stellantis de Poissy (78), laquelle est soumise depuis plusieurs années à des rumeurs de fermeture. Mais la direction du site, qui emploie 2 000 salariés, s’attache à rassurer quant à son avenir au-delà de 2028, année jusqu’à laquelle les deux voitures évoquées plus haut seront fabriquées. "L'usine de Poissy ne fermera pas, nous avons pris l'engagement de lui donner un avenir industriel", indique dans un communiqué publié hier le groupe franco-italo-américain, cité par l’AFP. Et de préciser qu’"il n'y aura pas de plan social." Même si Le Parisien fait état de la possible suppression d’une des deux équipes, soit environ 700 personnes.
Quelques 20 millions d’euros devraient être investis pour moderniser les lignes d'emboutissage (le travail des tôles), de façon à permettre "un engagement de la production pour plus de 20 ans." En complément pourraient être fabriquées des pièces détachées et de quoi favoriser l'économie circulaire, en recyclant tout ou partie de véhicules d’occasion, dont les pièces pourraient être réutilisées. C’est d’ailleurs la voie choisie par Renault pour son site de Flins, à quelques dizaines de kilomètres de là.
"L'investissement dans les lignes d'emboutissage est un premier signal fort du maintien de l'activité industrielle", commente le secrétaire adjoint FO à Poissy, interrogé par l’AFP. Quant à la CFE-CGC, elle considère ces annonces comme "une nouvelle étape pour conforter l'avenir industriel du site et accompagner la réaffectation des équipes", car ces nouvelles activités "viendront notamment compenser d'éventuelles baisses de cadence à venir."
Pour autant, des incertitudes demeurent quant à la production automobile en tant que telle. Celle-ci "sera prise dans le cadre du plan stratégique de Stellantis" présenté par le nouveau patron, Antonio Filosa au premier semestre de l'année prochaine. Trop long pour la CFE-CGC, qui demande "une décision rapide sur l'attribution d'un nouveau véhicule à Poissy, sans attendre l'été 2026."


















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