Dans le Pavillon Vert principalement destiné aux petits véhicules électriques, plus vaste qu’en 2010, il y a toujours à boire et à manger parmi la vingtaine de stands partagés par 36 exposants, principalement français et suisses. A côté des stands de grands constructeurs représentés par les Citroën Berlingo First, Chevrolet Volt, Mini E, Renault Twizy ZE dont le prix vient d'être dévoilé (6 990 € hors location des batteries) et Tata Indica Vista EV, on trouve de tout. Un des dix grands fabricants mondiaux de batteries (le coréen Dow Kokam qui avait repris en France SVE), l’importateur en Suisse de la voiture électrique norvégienne Think City, le vélo et le scooter Smart déjà vus il y a six mois à Paris, l’IEV1 et sa station de charge de l’iranien E4 Research, deux range extender (prolongateur d’autonomie à énergie fossile qui rend utilisable un véhicule électrique pour de longs trajets comme pour la Chevrolet Volt/Opel Ampera) présentés par des firmes suisses dont celui d'Innomat AG qui a particulièrement piqué notre curiosité .

Et surtout, on y trouve une ribambelle de véhicules à deux ou trois roues et de quadricycles. Evidemment tous électriques et dédiés à la mobilité urbaine pour transporter 2, 3 ou 4 personnes, et à conduire avec ou sans permis. A conduire plus tard, car la grande majorité de ces engins ne seront commercialisés que fin 2011 ou courant 2012 (à la vente ou en auto-partage pour certains). Quand il ne s’agit pas comme sur le stand des Yvelines (premier département automobile de France avec 45 000 salariés) de simples démonstrateurs comme le Modulgo d’Induct ou l’Astute Car d’Akka Technologies.

Chez les uns et chez les autres, il a parfois des bonnes idées, mais rarement des innovations majeures. Et bien souvent, une certaine ressemblance entre eux ou avec des véhicules déjà existants, comme les petites électriques de Mega, Matra ou Mia, et le F-City de FAM Automobiles par exemple. A noter que FAM n’expose pas à Genève, pourtant Montbéliard est à une heure de route (pas en F-City il est vrai).

Bref, on peut trouver que cette profusion de projets s’apparente à de la gabegie. Au lieu de cette dispersion, une coordination ou une mutualisation des moyens permettrait certainement d’aboutir à des engins plus réalistes, mieux finis et certainement moins onéreux. Mais bon, quand les plus sérieux d’entre eux arriveront réellement sur le marché, on en reparlera. On fera juste une exception pour le modèle qui ressemble le plus à une vraie voiture, et l’un des plus séduisant du pavillon vert, le Courb C-ZEN.

En définitive, pour le visiteur pressé, la visite du Pavillon Vert du Salon de l'automobile de Genève ne s'impose pas. Pour les flâneurs écolos, sachez qu'il a déménagé pour un espace sous chapiteau moins exigu que le recoin en dur des années précédentes, mais se retrouve un peu excentré. Pour y accéder, il faut sortir du hall 5 derrière les marques italiennes, entre le stand Ferrari et Fiat et traverser la zone d’essai de la Nissan Leaf, ou plus directement par le hall 6 derrière les stands Citroën et Kia.