Après avoir signé la pole position et terminé 2e des LMP2 l’an dernier au sein de l’écurie Signatech-Nissan, Soheil est une nouvelle fois monté sur le podium à l’issue de sa 11e participation à la plus mythique des courses d’endurance. L’équipage composé de Ayari, Käffer et Companc a en effet terminé, au volant de son Oreca03 Nissan alignée par le Pecom Racing, en troisième position.


Le pilote d’Aix-les-Bains prenait logiquement le départ sur une piste sèche. D’emblée dans le bon rythme, il prenait l’avantage sur la l’Oreca03-Nissan (Signatech-Nissan) après dix minutes de course. Soheil perdait ensuite 1’’ par tour sur le trio de tête. Un écart logique puisque la stratégie choisie était de tenter de réaliser des relais de 12 tours contre 11 pour ses adversaires.

Le podium au terme des 24 Heures du Mans pour Soheil Ayari

Après trois relais, le pilote Pecom Racing rendait le volant en 3e position à Pierre Käffer. Le pilote allemand poursuivait la belle prestation de la n°49 qui naviguait entre la 3e et la 4e place au gré des ravitaillements. La lutte en tête des LM-P2 battait son plein, comme annoncé. Luis Perez-Companc faisait sa part du travail. Profitant des soucis techniques d’un des deux premiers, le trio du Pecom Racing s’emparait de la 2e place dans la nuit. Une position qui aurait même pu être améliorée sans l’intervention du safety-car alors que la n°49 venait de réaliser un arrêt au stand. Un pit-stop qui aurait pu permettre de s’emparer de la place de leader s’il avait été réalisé pendant le safety-car.


Au petit matin, la marche en avant de l’Oreca03-Nissan, alors 2e à 2’’ du leader, connaissait un coup d’arrêt. Soheil ne voyait pas une Audi se porter à ses côtés dans la rapide courbe à droite d’Indianapolis. Le pilote Pecom Racing parvenait à éviter le contact en élargissant immédiatement sa trajectoire, mais passait sur la partie sale de la piste et ne pouvait éviter le tout droit dans le bac à graviers. Le prototype Oreca ne touchait pas le mur de pneus et était rapidement remis en piste par les commissaires. Au total, 4’ perdues et une redescente à la 4e place.


Soheil repartait à l’attaque durant deux nouveaux relais et revenait au rythme de 3’’ par tour sur le 3e, qu’il dépassait avant de transmettre le volant à Pierre Käffer. Les dernières heures de course étaient plus calmes puisqu’après avoir tenté de revenir sur le proto leader (HPD-Honda du Starworks Motorsports), l’équipage du Pecom Racing décidait de ralentir son rythme et préserver sa 3e place du général. « Lorsque nous avons constaté que même en haussant le rythme nous ne parvenions pas à revenir sur nos adversaires, nous avons choisi de rester en 3e position, synonyme de 2e place en termes de points dans le cadre du Championnat WEC puisque le prototype du Team Thiriet, 2e, ne dispute pas le Championnat du Monde. » Un choix stratégique qui permet au Pecom Racing de revenir en 2e position du WEC en catégorie LM-P2, derrière l’équipe Starworks Motorsports.


« Je suis content de mes 24 Heures du Mans et j’ai pris une nouvelle fois beaucoup de plaisir à piloter sur ce circuit mythique où nous tournons à 220 km/h de moyenne ! J’ai connu des relais difficiles à la tombée de la nuit avec des pneus durs qui ne voulaient pas chauffer. Les relais de nuit étaient sympa car nous étions dans le même tour de course que les leader et devions cravacher pour remonter. Je suis avant tout très heureux pour l’équipe qui, malgré son expérience du Mans en GT, ne participait qu’à ses 2e 24 Heures du Mans dans la catégorie prototype. Après deux courses WEC en demi-teinte (12 Heures de Sebring et 6 Heures de Spa), nous nous sommes remis en selle au classement général du WEC et avons fait une belle course. Cela va nous servir pour la suite du Championnat du Monde d’Endurance », concluait Soheil.