- Le faux chèque de banque.

L'arnaque n'est pas nouvelle. Mais certains scénarii associés oui. Classiquement, l'acheteur vous remet un faux chèque de banque, et part avec la voiture. Le chèque est encaissé mais environ 2 semaines plus tard votre banque vous annonce que le chèque est un faux et débite son montant de votre compte. Vous n'avez plus ni argent, ni voiture ! La variante moderne est que l'acheteur vous envoie le chèque par avance pour vous laisser l'encaisser, avant même de partir avec la voiture. Rassurant. Sauf que suite à un évènement grave (décès de son conjoint, licenciement), il vous demande rapidement l'annulation de la vente et le remboursement du chèque. Vous vous exécutez, puis votre banque vous annonce que le chèque de votre pseudo acheteur était un faux… Pas le vôtre en revanche ! Au moins n'êtes vous pas à pied… maigre consolation.

La parade : vérifier l'authenticité du chèque de banque en appelant vous-même l'agence émettrice (dont vous aurez trouvé les coordonnées vous-même, sans vous fier au n° inscrit sur le chèque, qui peut conduire à un complice). Si la transaction a lieu un WE, faites vous envoyer une copie du chèque, et faites les vérifications aux heures ouvrables.

- Le faux virement.

Il existe deux cas de figure. 1/ L'acheteur vous propose un paiement par virement bancaire. Rassurant dans la mesure où cela n'est possible que si le compte est approvisionné. Las ! Le compte l'a été par un faux chèque/faux chèque de banque/chèque volé (au choix). Lorsque la banque s'en rend compte, elle annule le virement. 2/ L'acheteur vous promet un virement sur votre compte. En réalité, il se rend dans une autre agence de votre banque, et dépose en se faisant passer pour vous un faux chèque ou chèque volé. Lorsque la somme apparaît sur votre compte, vous croyez à l'arrivée du virement (certaines banques ne précisent pas si un dépôt a été fait par chèque ou par virement), et laissez les clés à l'indélicat.

La parade : évitez les virements bancaires, sauf si vous êtes certains de pouvoir en vérifier l'origine, et savoir si le compte est approvisionné depuis longtemps. Préférez un chèque de banque que vous pourrez vérifier.

- Le paiement supérieur à la valeur du véhicule.

Un prix fixé pour votre auto, l'acheteur vous annonce qu'il a en sa possession un chèque de banque qu'il aurait dû utiliser pour une autre transaction, mais qui est d'un montant supérieur. Il vous demande de lui rembourser la différence. Variante, il vous paye un montant plus élevé en vous demandant de verser la différence à un transporteur qui viendra chercher la voiture (arnaque typique avec un acheteur résidant à l'étranger). Dans les deux cas, vous perdrez cette différence : le chèque initial sera faux, le transporteur fantôme.

La parade : n'acceptez jamais un paiement d'un montant supérieur à la valeur de votre véhicule. Sachez aussi qu'un chèque de banque ne peut servir qu'une fois, car la banque y inscrit le nom du bénéficiaire, il est impossible de le changer.

- La visite d'un "expert".

Certains acheteurs pourront vous proposer de venir examiner la voiture en compagnie d'un expert (ça fait sérieux…). Mais elles vous demanderont de verser un montant sur un compte bancaire, pour s'assurer qu'elles ne se déplaceront pas pour rien. Ben voyons ! Evidemment, personne ne viendra jamais examiner la voiture, et vous en serez pour vos frais…

La parade : ne répondez jamais à ce type de demande. C'est vous qui vendez la voiture, ce n'est pas à vous d'avancer une quelconque somme. Cela est d'ailleurs valable dans tous les cas de figure.

- La demande de documents.

Une arnaque assez nouvelle consiste pour un pseudo acheteur à demander au vendeur des documents prouvant que la voiture est bien à lui. Arguant d'ailleurs du fait que "les arnaques pullulent sur le net" et qu'il ne veut négocier "qu'avec le véritable propriétaire de la voiture" ! Le contact ne se fait que par le canal anonyme d'internet et des e-mails. Pas par téléphone. Dans ce cas de figure, ce n'est pas vous que l'escroc veut arnaquer, ou du moins pas toujours. Il se servira plus sûrement de la copie de votre carte grise pour gagner la confiance d'acheteurs pour une "fausse occasion" qu'il mettra en vente de façon fictive par la suite.

La parade : ne transmettez pas de copie de carte grise ou de contrôle technique. Les informations concernant votre voiture y figurent, et peuvent être exploitées frauduleusement. Si l'acheteur vous demande des informations (pour faire des devis d'assurance le plus souvent), donnez lui le strict nécessaire. A savoir immatriculation actuelle, date de première mise en circulation, et type mine (numéro dans la série du type (ligne D.2.1 sur les nouvelles cartes grises), qui permettra de retrouver la dénomination commerciale. L'acheteur n'a pas besoin de plus.