L’exercice nous est facilité… par une actualité fourmillant de rumeurs, de teasers et d’informations avérées. Rassemblons-les sans forcir les traits. Et débutons avec PSA Peugeot Citroën qui se montre sans doute pour le moment le plus prudent de nos deux groupes nationaux.


Citroën a été le premier à se risquer à lancer une « ligne » que tout le monde s’efforce de dénommer DS. La ligne DS fonctionne plutôt bien au point, qui sait, de devenir un jour marque… en commençant par le marché chinois, tant le soleil se lève actuellement, pour l’industrie automobile, à l’Est. Chez Peugeot on se montre semble-t-il plus hésitant. On a choisi pour le moment de capitaliser à partir des nombres. Pour les émergents on donnera dans le « x01 » alors que chez les anciens riches on fera dans le « x08 ». Why not ?

Les constructeurs français champions "de" marques

Mais c’est bien Renault qui s’apprête à nous livrer un récital et un feu d’artifices avec la joyeuse bande « des deux Carlos » (dans l’ordre Ghosn et Tavares). Renault jouera même sur deux tableaux (et peut-être même trois…). Renault envisage de relancer une marque disparue, Alpine. Mais Renault envisage aussi de créer une marque, Initiale Paris à partir d’un autre type de capital, celui des sous-bassements Mercedes. Quant à la troisième option, il s’agit de Gordini, que l’on pourra placer entre la ligne et la marque sur un modèle bien huilé par Fiat avec Abarth mais que Renault réussira peut-être à pousser à son comble avec la programmation d’un véhicule spécifique réalisé en collaboration avec l’anglais Caterham.

Les constructeurs français champions "de" marques

Voilà donc cette originalité sans doute propre à l’industrie automobile française : celle-ci se risque actuellement à créer, à lancer de nouvelles lignes et marques. Plutôt que de ressortir des placards ou s’offrir à prix d’or des marques anciennes, PSA et Renault innovent en créant, en risquant, en pariant sur l’avenir. Et si le pari s’avérait, demain, gagnant ?


@antoinedufeu