
A l’orée du Mondial de Paris 2012, tentons d’établir une originalité actuelle véritablement propre aux constructeurs français.
L’exercice nous est facilité… par une actualité fourmillant de rumeurs, de teasers et d’informations avérées. Rassemblons-les sans forcir les traits. Et débutons avec PSA Peugeot Citroën qui se montre sans doute pour le moment le plus prudent de nos deux groupes nationaux.
Citroën a été le premier à se risquer à lancer une « ligne » que tout le monde s’efforce de dénommer DS. La ligne DS fonctionne plutôt bien au point, qui sait, de devenir un jour marque… en commençant par le marché chinois, tant le soleil se lève actuellement, pour l’industrie automobile, à l’Est. Chez Peugeot on se montre semble-t-il plus hésitant. On a choisi pour le moment de capitaliser à partir des nombres. Pour les émergents on donnera dans le « x01 » alors que chez les anciens riches on fera dans le « x08 ». Why not ?

Mais c’est bien Renault qui s’apprête à nous livrer un récital et un feu d’artifices avec la joyeuse bande « des deux Carlos » (dans l’ordre Ghosn et Tavares). Renault jouera même sur deux tableaux (et peut-être même trois…). Renault envisage de relancer une marque disparue, Alpine. Mais Renault envisage aussi de créer une marque, Initiale Paris à partir d’un autre type de capital, celui des sous-bassements Mercedes. Quant à la troisième option, il s’agit de Gordini, que l’on pourra placer entre la ligne et la marque sur un modèle bien huilé par Fiat avec Abarth mais que Renault réussira peut-être à pousser à son comble avec la programmation d’un véhicule spécifique réalisé en collaboration avec l’anglais Caterham.

Voilà donc cette originalité sans doute propre à l’industrie automobile française : celle-ci se risque actuellement à créer, à lancer de nouvelles lignes et marques. Plutôt que de ressortir des placards ou s’offrir à prix d’or des marques anciennes, PSA et Renault innovent en créant, en risquant, en pariant sur l’avenir. Et si le pari s’avérait, demain, gagnant ?
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Par §ren724nO
"PSA et Renault innovent en créant, en risquant, en pariant sur l’avenir. Et si le pari s’avérait, demain, gagnant ? "
c'est tout le mal qu'il faut leur souhaiter... la France en a besoin...!
Par tissora
Pourquoi le logo TALBOT apparait dans cet article ? Hein, bande de petits sournois
Créer ou relancer une marque, c'est bien encore faut-il s'en donner les moyens avec une stratégie cohérente et une volonté de créer une image.
Ca marche LEXUS, ACURA et parfois ça loupe Saturn, Eagle, Maybach et ..Talbot (mais là, il y avait vraiment de la mauvaise volonté)
Par Anonyme
Qui de Lexus, Infiniti, etc. C'est français peut-être ?
Par §lou467kQ
En réponse à tissora
Pourquoi le logo TALBOT apparait dans cet article ? Hein, bande de petits sournois
Créer ou relancer une marque, c'est bien encore faut-il s'en donner les moyens avec une stratégie cohérente et une volonté de créer une image.
Ca marche LEXUS, ACURA et parfois ça loupe Saturn, Eagle, Maybach et ..Talbot (mais là, il y avait vraiment de la mauvaise volonté)
simplement parce que le logo est BEAU
Par §Fla865Wh
Le problème des marques françaises sur le marché local est plutôt d'ordre technique : pas des boîte robotisée double embrayage disponible sur une majorité de modèle (seulement les vieillissantes "sensodrive", BMP6, Quickshift, à condition de choisir une finition et un moteur précis), pas de généralisation du stop/start, en particulier sur les moteurs essences des petits modèles (qui roulent en ville donc là où c'est utile) et les moteurs 3 cylindres arrivent à peine sur le marché. Je ne parle même pas de la combinaison de tous ce éléments...
Par §kal438ah
Pour créer une marque qui marche en Europe, il faut une politique marketing cohérente sur 20/30ans, des innovations techniques, du sport automobile, pour crédibiliser et solidifier l'image de cette marque. Les meilleurs exemples sont les marques du groupe VAG, AUDI et SKODA. Dans les années 70 Audi n'était pas au niveau que l'on connait, qui se rappelle d'une certaine Audi 50 devenue VW Polo pour mieux se vendre. Ou de SKODa au début des années 90, lADA Tcheque. Les autres exemples se sont les divisions luxes des constructeurs Japonnais, LEXUS, ACURA, INFINITI, néent à la fin des années 80 qui ont pus survivre économiquement que dans un premier temps grace au marché US et maintenant aussi avec le marché chinois demandeurs de gros volumes. Alors même que la tradition marketing des constructeurs Français est d'abandonner dès qu'il n'y a pas une rentabilité immédiate ou d'être tributaire des aléas politiques, ou encore d'avoir une politique sportive ou technologique frileuses, je vois mal nos constructeurs créer ou faire renaitre des marques sur plusieurs générations de véhicule. Le seul exemple français qui marche est Dacia, qui a un modèle économique tres rentable, et mondiale. Le gamme DS de Citroen sont rentables parce qu'elle sont basés techniquement sur des modèles de tres large diffusion( C3, C4, C4 Picasso) mais une montée en gamme risque d'être tres difficile sans le marché chinois. Peugeot qui n'est même pas capable de soutenir ces Hybride diésel par un engagement sportif, je les vois tres mal soutenir une nouvelle marque, créer une image haut de gamme, de plus leur implantation en chine n'est pas favorable. Si VW en quasi faillite en 1992 avait raisonné de la sorte il ne serait pas 2/3ème mondial 20ans plus tard. Quand a Renault qui a eu un beau succes avec DACIA, ce ne sera pas la même Chose avec une marque haut de gamme, même rentabilisé avec la technologie Mercédes. Il lui faudra bien 20ans pour assoir cette marque initiale. On voit bien que pour les marques Gordini et Alpine renault cherche la rentabilité immédiate, condition de leur mise sur le marché
Par Anonyme
Ce ne sont pas les seuls. D'autres constructeurs ont créé des marques, tandis que d'autres en ressortaient de la naphtaline.
Le pbm des constructeurs français est que leurs marques en sommeil ont toutes eu leur moment de gloire et leurs véhicules de sport ou prestigieux (Talbot Lagonda, Lago, etc. Simca Sport 8 et 9, etc... ou autres).
C'est d'ailleurs pour cela que Renault est parti chercher Dacia à l'époque plutôt que de ressortir une marque. Car les râleurs patentés que nous sommes n'auraient pas manqué de faire les remarques sur le galvaudage de telle ou telle marque....
Par Anonyme
Le probleme ne vient pas de la marque mais de l'image qu'elle porte. quelle est le rapport entre une talbot horizon et une talbot sport des année 30 ?
pour que la recette fonctionne il faut que le produit correspondent à l'image vehiculée par l'ecusson
- soit on met des années a crée une marque de luxe (acura, lexus, et plus proche de nous audi) ce qui necessite des moyens enorme, mais en contre partie le contructeur beneficie de plus de liberté
- soit un recupere un marque defunte et on crée un modele qui va avec, l'exercice perilleux etant de proposée une evocation moderne d'un modele passé en correspondant à l'image de la marque (par exemple bugatti)
Par Anonyme
la marque française qui avait tout compris mais qui n'avait pas les moyens productifs était Matra : l'espace (le vrai a 88000F ,pas à 45000E) ,le Rancho (avec le nombre de SUV qui se vend aujourd'hui) et la Baghera/Murena le véhicule sport;soit pour tout le monde..... Aujourd'hui Matra est là pour ouvrir le future les vélos électriques puis les voitures;mais là ils ont choisis La Poste pas le grand public.Les gens achètent n'importe quoi.... pas ce qui faut ou ce qui leur faut,ce qu'on leur fait croire que c'est bien.
Par Anonyme
@kaleidos1973 déjà pour commencer prendre VAG en exemple quand une des trois conditions de compétitivité que tu cite est "le sport automobile", c'est risible. A part Le Mans dans les années récentes je ne voit pas un passé si prestigieux que cela.
Ensuite tu dit que nos constructeurs ont "une politique sportive ou technologique frileuses", et là encore, je ne suis pas d'accord. Pour commencer Renault est l'un des constructeurs généralistes les plus impliqués au monde dans le sport automobile. Avec les WSR qui ne comptent pas moins de quatres championnats différents (Formula Renault 3.5 Series, Eurocup Formula Renault 2.0, Eurocup Mégane Trophy, Eurocup Clio), ou encore la Formule Renault, Renault peut se targuer d'avoir révélé un nombre impressionnant de pilotes : Jacques Laffitte, Patrick Tambay, René Arnoux, Alain Prost, Olivier Panis, Pedro de la Rosa, François Hesnault, Christian Danner, Stéphane Sarrazin, Kimi Räikkönen, Felipe Massa, Lewis Hamilton, Kamui Kobayashi, Jean-Eric Vergne, Sebastian Vettel... De même, Renault a motorisé dix écuries de F1 titrées au championnat du monde, dont 4 ces 7 dernières années. Renault est également très présent en rallye, hors WRC, avec les Twingo R.S. R1 et R2 ou la Mégane R.S. N4. Et là je ne te parle pas de l'histoire avec le titre au Mans en 1978, ou les époques Alpine et Gordini, deux marques qui ont su se démarquer aussi bien sur piste qu'en rallye.
De même PSA n'est pas en reste avec les titres récents en WRC (10 titres sur les 12 dernières années en comptant la 206 WRC, Xsara WRC, C4 WRC, puis DS4 WRC) et une présence toujours affirmée dans les championnats nationaux. On pourra également parler des titres au Mans de 1992, 1993 et 2009. Et je pense que l'on pourrait encore en rajouter...
Pour ce qui est de l'innovation, n'oublions pas que Renault a été le premier à commercialiser en Europe le monospace moderne (Espace), la mini-citadine (Twingo), le monospace de segment C (Scenic), le crossover (Avantime), et le ludospace VP dérivé des utilitaires légers (Kangoo), soit 5 des 14 segments de l'automobile moderne. Pour ce qui est de proposer un véhicule électrique moderne au prix du Diesel, quoi que l'on en pense du point de vue du potentiel économique, cela reste une innovation et une grosse prise de risque. Et même si la marque a pris un léger retard sur l'injection directe essence et les transmissions à double embrayage, cela est loin d'être rédhibitoire.
J’admets par contre que PSA est beaucoup plus frileux d'un point de vue technologique, puisque la seule innovation que j'ai noté ces dernières années est l'adaptation en "avant-première" du Stop&Start sur la première C3. Mais que veux-tu, quand un groupe est muselé par une famille au point qu'il ne possède plus de banc moteur près de ses centre de développement, cela ne présage rien de bon d'un point de vue de l'innovation. Je dirais que le technique peine face au design dans cette boîte. Les rapports de force et la compétition interne ne poussent apparemment pas toujours les entreprises vers le meilleur.
Bref, la critique c'est bien, mais toujours faut-il qu'elle soit justifiée !
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