Pour les chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT), l'utilisation intelligente de smartphones en terme de gestion des feux de signalisation permettrait de réduire jusqu'à 20% la consommation de carburant. Et donc le budget... mais aussi les émissions de polluants.


L'idée est venue conjointement du MIT et de l'Université de Princeton, qui ont émis l'idée selon laquelle l'utilisation d'un réseau de smartphones dédié à collecter les informations sur le trafic pourrait permettre d'informer le conducteur du moment le plus adéquat pour ralentir afin de lui éviter l'attente au feu rouge. Ainsi, le système permettrait de réduire le temps durant lequel le moteur tourne à l'arrêt ainsi que les freinages et redémarrages brusques. Après quelques tests, il s'est avéré que la consommation de carburant avait baissé de 20%. « Les voitures sont responsables de 28% de la consommation d'énergie et de 32% des émissions de CO2 aux Etats-Unis », explique le chercheur à la tête du projet. « Si vous pouvez épargner ne serait-ce qu'un faible pourcentage de ces émissions, alors vous pouvez avoir un effet sur la consommation du pays ».


Le système se base sur les images capturées par les caméras intégrées dans les smartphones. D'autres applications sont possibles : recherche des stations-service les moins chères, proximité des réseaux de transports en commun, localisation des parkings, etc. De quoi rendre, en somme, la mobilité alternative plus accessible. Il a été testé à Cambridge où les feux fonctionnement selon un schéma fixe, ainsi qu'à Singapour, où ils s'accordent au trafic. Dans le premier cas, il a été capable de prédire le moment où le feu allait passer au vert avec une marge d'erreur de deux tiers de seconde, dans le second cas la marge est montée à 1 seconde. Les chercheurs précisent qu'il est possible d'inverser le système, pour dire au conducteur d'accélérer pour passer au feu vert, mais qu'ils n'ont pas souhaiter rendre cette option accessible pour des raisons de sécurité.