C'est un sujet qui fait beaucoup parler le milieu automobile depuis quelque temps, la concurrence sur le marché des pièces détachées. Le monopole que détiennent les constructeurs fait grimper les prix (+ 8 % en France l'an dernier), alors qu'ils ont baissé dans tous les autres pays d'Europe, allant jusqu'à -15 % pour la Grande-Bretagne. Deux camps s'affrontent donc sur le sujet : les constructeurs, qui se justifient par la sécurité garantie de leurs pièces, mais surtout par les emplois sauvegardés en conservant le monopole qu'ils détiennent. En face, les diverses enseignes généralistes d'entretien et de réparation automobile, qui aimerait prendre une part du gâteau (le marché des pièces détachées était d'environ 30 milliards d'euros en 2008).

L'autorité de la concurrence estime que les arguments mis en avant par les constructeurs sont insuffisants et pas complètement vrais, puisque dans les pays où la concurrence est ouverte, l'emploi n'a pas semblé diminuer. L'autorité de la concurrence ouvre donc un débat public entre les différentes parties jusqu'au 29 mai, avant de tirer ses conclusions. Nous saurons à partir de là si nous avons une chance de payer moins cher les pièces de rechange.