La belle affaire. En fait, les 2 hommes ont souhaité se rencontrer en tête à tête pour éclairicir les nuages de plus en plus sombres qui noircissaient leur relation après que Max Mosley ait déclaré ce matin que Ron dennis n'avait pas dit à la FIA toute la vérité sur "l'affaire".

Le président de la FIA reprochait au patron de McLaren de lui avoir dit le dimanche du houleux GP de Hongrie qu'Alonso l'avait menacé de "balancer" des informations (les fameux mails) à la FIA puis ensuite d'avoir prétendu que les menaces n'étaient pas réelles et qu'aucune information n'existait. Bref, lorsque Max Mosley a obtenu quelques semaines plus tard ces fameux mails après avoir menacé les pilotes McLaren d'exclusion, il en a déduit (logiquement) que Ron Dennis lui avait menti et avait tenté de cacher des informations compromettantes.

Bref, cette nouvelle montée en température menaçait de pourrir une nouvelle fois le week-end et les 2 hommes se sont vus à l'initiative de Ron Dennis. Après une "franche discussion", Max Mosley aurait accepté la version de Ron Dennis qui affirme qu'au moment des faits (soit après le GP de Hongrie), il n'avait pas jugé bon de croire aux allégations d'Alonso qui disait posséder des informations en provenance de Ferrari sur son PC après que ce dernier soit venu s'excuser des paroles qu'il avait proféré durant un GP où la tension était extrême!! Il soutient qu'Alonso n'a pas "menacé" mais à simplement dit qu'il détenait des informations.

A propos de De la Rosa et des informations qu'il a transmises à Alonso, Dennis modère:

"La vraie question est: "quelle était la motivation ?" Je ne dis pas que ce qui s'est passé est bien, mais il y a tellement de mouvements entre les écuries de F1... Quand vous avez travaillé avec des ingénieurs durant cinq ans, vous pensez que vous arrêtez de vous téléphoner ? C'est la F1, c'est comme ça. Il n'y avait pas d'intention de nuire à l'écurie."

Mosley et Dennis feront paraître la semaine prochaine un communiqué.

Ron Dennis a par ailleurs précisé qu'il ne trouvait pas opportun de faire appel de la sanction et partir dans une procédure interminable. Par contre, il a également dit que la décision finale (de faire appel ou non) reviendrait au Conseil d'Administration de McLaren.

Max Mosley quant à lui s'emporte et martèle que les critiques de la presse envers les pilotes ayant donné les e-mails sont exagérées et injustes car la FIA ne leur a pas donné le choix.

"C'est aux équipes de s'assurer que les règles d'égalité sportive ne sont pas bafoués. Aucun pilote ne devrait être mis dans la position dans laquelle se sont trouvés De la Rosa et Alonso."

Il dit aussi que les enquêtes de la FIA ne se mènent pas à l'encontre de personnes mais cherchent seulement à préserver l'équitabilité sportive. Il critique une nouvelle fois la presse qui n'a pas attendu d'avoir les preuves en main pour porter un jugement (erroné) sur la sanction donnée à McLaren.

Mosley explique encore que 100 millions de dollars est une somme jugée suffisante pour faire réfléchir les teams désireux de transgresser les règles de la F1. La somme récupérée sera redistribuée pour un peu plus de la moitié aux autres équipes et pour le reste, utilisée dans le monde entier pour soutenir de jeunes pilotes de rallye ou de monoplace.

sources diverses