Le 1er juillet prochain, la France prendra la présidence de l’Union Européenne : pour s’y préparer et répondre aux critiques de plus en plus acerbes sur la baisse du pouvoir d’achat et la hausse continue du prix du baril, Nicolas Sarkozy commence à lancer quelques pistes de réflexion… en affirmant qu’il fallait trouver des « idées » pour contrer le « choc pétrolier »…car « la vie est trop chère en France » ! Ceci n’est pas une nouveauté… Mais quelles sont ses solutions-miracle ?

Le président a annoncé récemment qu’il proposerait aux pays européens le « principe d’un plafonnement du prélèvement de la TVA sur le prix du pétrole », pour limiter l’impact sur le prix des carburants et autres produits dérivés du pétrole. « Il faut poser à nos partenaires européens la question : si le pétrole continue à augmenter, est-ce qu’on ne doit pas suspendre la fiscalité pour sa part TVA sur le prix du pétrole ? » En d'autres termes, la TVA ne serait alors plus basée sur le prix du produit brut. Toutefois, pour qu’une telle mesure soit possible, il faut que les pays membres de l’UE soit tous d’accord pour valider la proposition. C’est encore loin d’être fait.

La ministre de l’économie et des finances Christine Lagarde a demandé aux pays du G7 de se concerter pour faire pression sur les industriels du pétrole, afin que ces derniers acceptent d’augmenter leur production, ce qui atténuerait un peu la hausse des prix du baril. Sur France 2, elle a déclaré que « l’on ne peut pas éternellement être dans un fonctionnement de marché où le prix monte en permanence au profit de producteurs ». Si d’un point de vue économique la solution est bonne, elle reste difficile à mettre en place : le marché du pétrole est bien trop juteux pour les producteurs.

Ces premières « idées » sont loin d’être appliquées à court terme, ce qui pose un problème de crédibilité pour Nicolas Sarkozy aux yeux des Français. Celui qui se déclarait être le « président du pouvoir d’achat » a affirmé au début de l’année qu’il ne pouvait finalement rien faire, car les « caisses sont vides ». Serait-ce le même schéma pour le pétrole ? Va-t-il réellement amener des solutions devant le prix des carburants qui dépassent régulièrement la barre symbolique des 1,50 euros ?

En attendant, la grogne des pêcheurs est plus que jamais d’actualité, et d’autres secteurs professionnels commencent à se réveiller : les taxis, les agriculteurs, les routiers, les entreprises qui mettent à disposition de leurs salariés des voitures de fonction… Les professionnels sont pris à la gorge, et les répercussions se font sentir tous les jours sur le consommateur. Le pouvoir d’achat baisse encore et encore, et le moral des Français est au plus bas : pour beaucoup de ménages, le budget pour les prochaines vacances d'été est revu à la baisse (voir news)! La croissance non plus ne prendra pas son envol comme l’avait promis le président.

Tous les voyants du compteur économique sont au rouge : espérons que notre « hyper-président » et ses compères prennent les choses en main rapidement…car si les choses continuent à ce rythme, Nicolas Sarkozy va voir les chiffres de sa côte de popularité basculer du côté négatif ! 68% des Français se déclarent en effet mécontents de la politique économique du président…