C'est plus précisément dans l'usine de Mulhouse qu'un ouvrier de PSA Peugeot Citroën s'est pendu, jeudi dernier, sur son lieu de travail. Une affaire qui, ajoutée aux récents suicides survenus au Technocentre Renault de Guyancourt, ne devrait pas manquer pas de relancer le thème du stress au travail.

Néanmoins, la direction a fait savoir que l'homme avait à la fois bénéficié d'une augmentation et d'une promotion en 2005 et en 2006 avant d'ajouter que « tous les éléments objectifs font ressortir qu'il était satisfait de sa mission et qu'il était apprécié de sa hiérarchie. »

C'est vers 13 heures que le corps sans vie de l'ouvrier qui occupait un poste de metteur au point a été retrouvé dans un local technique de l'unité mécanique. Ses collègues bénéficient actuellement d'une cellule de soutien psychologique.

Pour le moment, la gendarmerie enquête et la caisse primaire d'assurance-maladie du Haut-Rhin devra pour sa part déterminer si cette tragédie peut-être considérée comme un accident du travail.

Suicides à répétitions chez les employés Renault Guyancourt, saut dans le vide, il y a trois ans, d'un jeune ouvrier dans un atelier de Mulhouse et plus récemment, cas de suicide d'un salarié de l'usine PSA de Charleville-Mézières suite à ses conditions de travail... l'affaire n'est pas nouvelle dans le secteur automobile.

Cependant, à l'occasion d'un comité hygiène, sécurité et conditions de travail organisé vendredi, le rapprochement entre le passage à l'acte et les conditions de travail de la victime a été pour le moment écarté. « Un acte comme celui-là est toujours la conséquence de plusieurs facteurs, mais, à ce jour, rien ne nous permet d'affirmer que le suicide a pour cause le travail », explique Raymond Buchholzer, délégué syndical CFDT de PSA à Mulhouse.

Par ailleurs, la suite de l'enquête devrait davantage nous éclairer sur les circonstances de ce drame. En effet, le quotidien L'Alsace a révélé qu'une lettre, détaillant les raisons du suicide, avait été laissée sur une disquette informatique.