Aux côtés d'Alain Krivine et de Roseline Vachetta, Olivier Besancenot est l'un des trois porte-paroles de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), formation politique d'extrême gauche. Il est aussi le candidat de la LCR à la présidentielle de 2007. Olivier Besancenot a présenté son programme sur son site Internet http://besancenot2007.org. Il titre la partie de son programme dédiée à l'environnement : "Droit à un environnement sain, nos vies pas leurs profits".

Voici son contenu :

"Le capitalisme n'exploite pas seulement les hommes et les femmes, il détruit aussi leur environnement en saccageant la planète provocant une crise écologique globale qui menace la survie même de l'humanité. Cette crise a de multiples dimensions et se déploie à une échelle planétaire : crise climatique, impasse énergétique, réduction de la biodiversité, raréfaction relative de ressources essentielles à la vie comme l'eau ou certains végétaux. Sur chacun de ces points, la lutte résolue pour inverser la tendance à l'œuvre se heurte rapidement au fonctionnement même du système. La hausse continue de la concentration de gaz à effet de serre dans l'atmosphère entraîne un réchauffement climatique menaçant de produire des bouleversements écologiques catastrophiques. Le protocole de Kyoto n'est absolument pas à la hauteur des enjeux, la situation continuerait seulement à empirer ... un peu moins vite. L'indispensable et urgente stabilisation de la concentration des gaz à effet de serre dans l'atmosphère implique dans les pays industrialisés une réduction drastique des émissions, c'est à dire un bouleversement de grande ampleur du système de production industriel et agricole, du système de transports, du système énergétique, de la gestion et la répartition des ressources naturelles. Ce bouleversement ne saurait être conduit par le jeu du marché : au contraire il suppose que les populations arrachent à la minorité privilégiée qui le détient son pouvoir de décision sur ces pans entiers de la vie commune.

Dans l'agriculture

Il faut en finir avec le pouvoir de l'agrobusiness source de pollutions, d'éro­sions, de destruction de petites exploitations, de gaspillage d'eau, de catastrophes sanitaires, et générant des produits peu diversifiés et potentiellement dangereux.

  • Interdiction des OGM
  • Une politique publique visant au développement et non à la réduction de l'emploi agricole, au soutien à la petite paysannerie,
  • Des normes drastiques en terme d'utilisation de pesticides et d'engrais chimiques, de consommation d'eau et de diversification des productions.
  • La suppression des subventions à l'exportation.

Les transports

Le fonctionnement du capitalisme tend à accroître démesurément l'usage des transports de marchandises et à privilégier les modes les moins coûteux mais aussi les plus polluants. Le transport routier avec son bas prix du carburant et ses conditions sociales calamiteuses favorise le développement de la sous-traitance, la politique de stock zéro et de flux tendu.

  • Développement du transport de marchandises par chemin de fer, voie d'eau ou mer
  • Interdiction du transport routier de marchandises longue distance
  • Développement et gratuité des transports en commun, en priorité les moins polluants, permettant une réduction importante du recours à l'automobile, et réorganisation urbaine en conséquence.

L'énergie

La dilapidation de ressources fossiles ou minières (à consommation actuelle, quelques décennies pour l'uranium, le pétrole ou le gaz, deux siècles pour le charbon) privera les générations futures de ces ressources non renouvelables. On pollue à grande échelle, on accumule des déchets nucléaires hautement dangereux que l'on ne sait pas traiter.

  • Arrêt du nucléaire le plus rapidement possible, avec :
  • La mise au point d'un plan de réorganisation de la production énergétique qui place en son cœur les énergies renouvelables de manière à sortir progressivement du pétrole et à ne pas retomber dans le charbon
  • Un plan d'économies d'énergie de grande ampleur
  • Un plan d'équipement massif en éolien, solaire, et hydrolien
  • Priorité à la recherche dans ces secteurs, développement de capa­cités de production à base d'énergies fossiles avec les techniques les moins polluantes et les plus efficaces comme la co-génération pendant la phase transitoire.
"

Olivier Besancenot ne plaisante pas avec les maux de la pollution ! Les mots "vie et profits" résument bien son point de vue sur le sujet.