Opel Omega 2.5 TD CD break - cote Caradisiac 1997 : 89 000 francs

Opel Omega V6 3.0 MV6 break - cote Caradisiac 1997 : 107 000 francs

Les meilleures Opel d'occasion (partie II)

La grande Opel a bien du mérite de s’attaquer au créneau des grandes routières où les constructeurs spécialisés allemands - et un peu suédois - trustent les parts de marché et laissent les miettes aux autres. Chez les constructeurs généralistes, c’est une des rares à tirer son épingle du jeu et la seule à conserver une architecture dite classique.

Moteur implanté longitudinalement et propulsion la confrontent directement aux BMW Série 5 et Mercedes Classe E. Malgré son âge, elle soutient pas mal la comparaison et c’est sans doute la voiture la plus sérieusement construite de la marque au cours de la décennie écoulée. Les défauts de jeunesse sur les millésimes 94 et 95 sont bien moins nombreux que pour d’autres modèles, mais on la conseillera après 1996 : elle ne dépare pas au milieu des modèles concurrents au standard de qualité élevé. Pour une fois, on ne conseille pas obligatoirement une version d’après restylage (été 98) évidemment plus évoluée techniquement, mais considérablement alourdie. Pour l’achat d’une voiture de moins de deux ans, ses arguments s’étiolent un peu face à une 607 compétitive ou à la nouvelle Mondeo au gabarit proche. Bien sûr, l’Omega manque cruellement d’image par rapport aux marques allemandes de prestige, mais cet inconvénient devient un atout pour l’acheteur d’un modèle d’occasion, sa cote étant plus douce. Ses qualités sous-estimées font aussi qu’elle est peu répandue en France. Elle reste néanmoins assez facile à trouver avec le 2.5 TD.

L’Omega se caractérise par un comportement placide et équilibré. Le choix de la sécurité de préférence au plaisir des conducteurs sportifs incite à une conduite coulée, un caractère renforcé à partir du restylage. A noter : son diamètre de braquage est bien plus court que sur les tractions de gabarit équivalent. Bon confort, insonorisation remarquable et habitabilité généreuse sont à signaler. Le coffre reste immense malgré la roue de secours placée à la verticale sur le côté gauche pour la berline. Celle du break logée sous le plancher du coffre permet de disposer d’une soute énorme, plus vaste que celle d’un break Classe E pourtant déjà bien loti. L’équipement pléthorique sur la plupart des versions se double d’une qualité des matériaux excellente (si, si). Quelques griefs mineurs entachent le tableau comme la console centrale d’aspect massif ou les trois appuis-tête arrière gênant la visibilité.

Les meilleures Opel d'occasion (partie II)

Le 2.5 TD d’origine BMW se montre relativement sobre et performant pour un moteur de conception déjà ancienne. L’inertie désagréable à bas régime (sous 2000 tr/mn) est compensée par une montée dans les tours du 6 cylindres bavarois vigoureuse et mélodieuse. Les performances, plus proches d’une 525 TD que d’une TDS, sont toutefois satisfaisantes. Signalons un risque de surchauffe, d’où un joint de culasse à changer et une usure anormale des pneus avant principalement avec ce moteur. Certaines pièces sont hors de prix sur toutes motorisations. Les problèmes rencontrés avec les boîtes de vitesses automatiques sont supérieurs à la moyenne de la catégorie après 100 000 kilomètres. On peut néanmoins se laisser tenter par le V6 à essence, uniquement livrable en BVA avec le 3 litres de 210 ch souple et onctueux, presque raisonnable à la pompe. Préférez un modèle à partir du millésime 1997 où l’usure prématurée de la courroie de distribution a été éradiquée. Les transactions se font à prix d’ami en V6, et sont plus intéressantes que la Série 5 avec le TD 2.5. La surcote du break est, pour une fois, relativement modérée.

Les motorisations à éviter : 2.0 DTi 100 ch, 3.0 V6 210 ch 1994 et 1995.

Les motorisations possibles : 2.5 TD BMW 130 ch, 2.2 DTi, 2.5 V6 170 ch, 3.2 V6 218 ch, 2.0 16V 136 ch.

Les motorisations à rechercher : 2.2 16V 144 ch, 3.0 V6 210 ch à partir du millésime 1997.

Caractéristiques

Omega 2.5 TD à moteur 6 cylindres en ligne de 2497 cm3, 130 ch à 4500 tr/mn, 250 Nm à 2200 tr/mn ; performances : 195 km/h, 400 m DA en 18,0 secondes ; trois puis deux degrés de finition : GL, CD et MV6, puis Elégance et Exécutive à partir de septembre 1999 ; direction à circuit de bille assistée. Consommation selon normes (urbaine/route/mixte) en litres aux 100 km : 10,9/6,1/9,2 ; moyenne réelle estimée : 9,8 l/100 km.

L’Opel Omega en bref : 4 portes et break ; transmission : aux roues arrière, 5 vitesses ou automatique 4 rapports ; longueur : 4,79 ou 4,82 m ; coffre de 530 litres ou de 540 à 1800 litres.

Commercialisée au printemps 1994, équipement amélioré en octobre 1997 dont phares Xénon, 2.0 TDi en janvier 98, gamme remaniée en février 1999 et restylage avec nouveau 2.2 144 ch à essence en septembre 1999. Abandon du V6 3.0 au profit d’un 3.2 218 ch, 2.5 V6 supprimé, 2.0 DTi et 2.5 DT remplacés par 2.2 DTi 110 ch en octobre 2000.

Qualités :

confort satisfaisant, finition (qualité de fabrication), équipement, habitabilité, comportement très sain, coffre géant et pratique sur break, cote attrayante.

Défauts :

amortissement un peu trop souple, planche de bord massive, commande de boîte manuelle spongieuse et lente.