Après les modèles Corsa, Tigra et Astra de première génération, nous vous proposons dans ce dossier "essai" la suite de notre sélection des meilleures Opel de moins de 5 ans. Au programme, l'Astra actuelle, le monospace compact Zafira, la familiale Vectra, le 4x4 Frontera et la grande routière Omega.

Opel Astra II (génération actuelle) : enfin une tenue de route satisfaisante

Opel Astra 2.0 Di 16V CD 5 portes - cote Caradisiac 1999 : 10 214 euros

Les meilleures Opel d'occasion (partie II)

Les trois compactes allemandes les plus diffusées ont été renouvelées successivement au cours de l’année 1998 avec l’arrivée de la Golf IV, suivi de peu par l’Astra II et ensuite par la Focus. Les concepteurs de la nouvelle Astra n’ont pas lésiné sur les moyens pour aboutir à un produit de qualité dans le but avoué de détrôner la Golf à la première place des ventes sur le marché européen. Si cet ambitieux objectif n’a pas été atteint (745 000 immatriculations quand même en 1999), il reflète la volonté de proposer une voiture compétitive, ce qui est certainement le cas en comparaison de l’Astra de précédente génération.

Les meilleures Opel d'occasion (partie II)

Le progrès le plus attendu vient de la tenue de route, enfin satisfaisante. Certes, le comportement n’atteint pas le niveau de celui de la Focus mais grâce à son train avant enfin débarrassé de son caractère flou, l’Astra soutient la comparaison avec la Golf. Le confort de suspension apparaît un peu ferme, mais reste acceptable. L’unique point sur lequel l’Astra II régresse par rapport à la première concerne les sièges avant, plus durs et moins bien galbés. L’habitabilité vaut celle de ses deux rivales allemandes dans l’ensemble. Le coffre de la berline est un peu plus vaste, mais on regrette l’assise de banquette rabattable en une seule partie, contrairement au dossier. Attention, une fois le hayon ouvert, à la serrure proéminente. A noter que le break propose une belle capacité de chargement en restant compact (4,29 m) alors que ses congénères dépassent allègrement 4,30 m. La qualité de certains matériaux (poignées intérieures de portes) et la finition de quelques détails (coffre) ne sont pas encore à la hauteur de la Golf, surtout sur les millésimes 98/99.

Les meilleures Opel d'occasion (partie II)

Parmi les motorisations Diesel, le plus recommandable reste le 2.0 Di 16V. Si ce moteur apparu à la fin de 1996 sur la Vectra fut le premier à marier injection directe et multisoupape, il innove surtout par sa pompe d’injection Bosch à pistons radiaux qui permet d’atteindre une pression de 1300/1500 bars au niveau des injecteurs, valeur proche de celle des injections à rampe commune. Le résultat est plus probant en matière de dépollution que de rendement. Moins vaillant et moins sobre que le TDi 90 ch de la Golf, ce moteur se montre en revanche aussi peu bruyant. Tout est relatif, car la discrétion de fonctionnement n’est pas la même que sur une Xsara ou 306 HDi à rampe commune. Début 2000, un 1.7 DTi 16V a remplacé l’anémique 1.7 TD 68 ch d’origine Isuzu mais il manque de vigueur par rapport au 2.0 Di également disparu. Celui-ci évolue en 2.0 DTi grâce à un turbo qui souffle plus fort (toujours dépourvu de géométrie variable) et dont l’air de charge est enfin refroidi par un échangeur.

Le bon agrément ne fait pas oublier la proportion assez élevée de ces moteurs sujets à une forte consommation d’huile, surtout avant 30 000 kilomètres. Comme le voyant ne s’allume pas à temps, le risque de casse moteur est réel. C’est un peu moins le cas du Di dont le remplacement atteint également un prix astronomique (plus de 12 195 euros, près du triple du DTi d’une Mégane ou du TDi d’une Golf déjà chères). Il vaut mieux vérifier régulièrement le niveau d’huile. A noter aussi des joints d’injecteurs défectueux pouvant occasionner des démarrages à chaud difficiles et des cas d’électronique défaillante de la pompe d’injection. Ces déboires possibles contribuent à une cote pas trop élevée. Celle des versions à essence est encore plus raisonnable, avec en prime une meilleure fiabilité malgré des faiblesses côté pompe à huile ou courroie de distribution…

Les motorisations à éviter : 1.6 75 ch, 1.7 TD 68 ch, 2.0 DTi 100 ch

Les motorisations possibles : 1.6 16V 100 ch, 1.7 DTi 16V 75 ch, 2.0 Di 16V 82 ch.

Les motorisations à rechercher : 1.4 16V 90 ch, 1.8 16V 115 ch, 2.0 16V 136 ch.

Caractéristiques

Astra 2.0 Di 16V à moteur 1998 cm3, 136 ch à 5600 tr/mn, 185 Nm à 1800 tr/mn ; performances : 190 km/h, 400 m DA en 18,5 secondes ; deux degrés de finition GL et CD, direction assistée en série. Consommation selon normes (urbaine/route/mixte) en litres aux 100 km : 7,6/4,7/5,7 ; moyenne réelle estimée : 7,2 l/100 km.

Les meilleures Opel d'occasion (partie II)

L’Opel Astra II en bref : berline 3, 4 ou 5 portes et break ; transmission : aux roues avant, 5 vitesses ; longueur : 4,11 m ; coffre de 370 à 1180 litres. Commercialisée en avril 1998, 2.0 Di remplacé par 1.7 DTi et 2.0 DTi en janvier 2000. Coupé (1.8 et 2.2) commercialisé au printemps 2000. Coupé 2.0 Turbo en novembre 2000 et berline 2.2 en août 2000.

Qualités :

moteur relativement sobre et discret, coffre vaste, équipement complet, position de conduite, comportement sain.

Défauts :

performances timides, visibilité AR et 3/4 AR, finition légèrement perfectible, ventilation insuffisante sans climatisation.

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