Au début du mois, l'Etat a donné son accord à la capitale pour lancer des études sur l'éventuelle piétonnisation des voies sur berge, mais cette fois-ci côté rive droite. Objectif : donner la priorité aux circulations douces... et chasser un peu plus encore le diable automobile.

En janvier 2013, la mairie de Paris fermait la voie express de la rive gauche de la Seine, sur plus de deux kilomètres entre les ponts de l'Alma (8e et 16e arr.) et Royal (1er arr.). La capitale ne compte pas s'arrêter là, puisqu'elle a reçu au début du mois le feu vert de l'exécutif pour lancer des études visant la piétonnisation de la rive droite, entre Châtelet et le pont de Sully (1er et 4e arr.).


« Matignon a donné son aval »

Une réponse que la mairie de Paris attendait depuis le mois de juin, ayant alors formulé le souhait de projeter une étude d'aménagement des bords de Seine côté rive droite, dans le but d' « accorder la priorité aux piétons et aux circulations douces et mettre en valeur le paysage sur berges. » Une nouvelle offensive anti-voitures, qui a pour objectif une continuité piétonne et végétale entre les bois de Boulogne et de Vincennes.

Pour appuyer sa demande, la Ville a présenté son « très bon bilan » d'aménagement piétonnier sur la rive gauche, ayant séduit près de 2,5 millions de visiteurs en un an, et permis une diminution de la pollution au dioxyde d'azote de 15%. Paris a aussi indiqué que le projet avait permis une baisse de la circulation automobile de 9% entre 2012 et 2014.

Concernant le planning des études et une éventuelle réalisation, aucune précision n'a été apportée. La capitale souhaite prendre son temps pour étudier les différentes propositions urbaines : « Nous travaillons actuellement sur le tronçon reliant les Tuileries et le Port de l'Arsenal, et réfléchissons à comment gérer l'arrivée des véhicules débouchant du tunnel des Tuileries et leur remontée vers les quais hauts » selon Christophe Najdovski. L'actuel adjoint chargé des transports parisiens rajoute : « Il s'agit d'évaluer les reports de trafic et la possibilité de végétalisation de ces espaces. »