Est-ce que cela vous dit d'ailleurs encore quelque-chose ? L'idée ne date pourtant que de l'an dernier. Et elle cadrait assez bien avec la conception d'un permis moins cher et d'une préparation à l'examen final intéressante. Le tout en désengorgeant les listes d'attente. Et puis, a priori,tout le monde y trouvait son compte : le pain n'était pas enlevé à des auto-école toujours au centre du système puisque les élèves doivent avoir déjà effectué vingt heures de leçon chez elles. Le truc c'était que plutôt que de régler entre 30 et 40 euros la leçon, on pouvait se faire superviser par un proche titulaire du permis de conduire depuis au moins cinq ans au volant d'une voiture dotée de doubles-commandes louée entre 10 et 20 euros l'heure.


Pas mal non ? Mais en France on a des idées surtout et surtout des idées. Et des Bastilles à prendre. C'était si simple que nos dirigeants sous pression ont décidé de faire compliquer. Un décret est donc arrivé le 1er octobre 2013 obligeant l'accompagnateur à suivre une formation de quatre heures délivrée par une auto-école ou un centre de formation. Coût estimé 250 euros. Sacrément dissuasif et qui annihile les avantages tarifaires de la location par rapport à la leçon.


Mais ce n'est pas tout. Même ceux qui veulent passer sous ces fourches caudines se trouvent dans l'incapacité de concrétiser. Pourquoi ? Parce que lesdites auto-écoles refusent d'accéder à la demande de formation. Une manœuvre dilatoire qui en dit long sur la complexité à réformer l'examen du permis de conduire. Pendant ce temps, les politiques pensent et causent, les professionnels verrouillent et le citoyen raque.