Si le peu élégant coupé 407 Peugeot ne fait pas tourner les têtes, ce ne fut pas le cas de son prédécesseur, au design plus inspiré. Griffé Pininfarina, le coupé 406 Peugeot a le bon goût aujourd’hui de s’apprécier à de petits prix en occasion. Tant mieux, car ce coupé a tous les ingrédients pour devenir un grand collector…

Repères
Production 1997 – 2004
Puissance
de 135 à 210 ch selon version
Cote 2012 :
à partir de 4 000 €
Depuis la 403 des années cinquante, Peugeot et Pininfarina entretiennent des liens privilégiés. C’était du moins le cas jusqu’au Peugeot 407 Coupé, réalisé en interne par la marque au lion. Malheureusement, cela se voit, tant cette GT au style prétentieux brille par la lourdeur de ses proportions ! Tout le contraire de ses prédécesseurs, signés par il maestro Pininfarina ! Si les plus âgés d’entre vous se souviennent certainement des 404 et 504 coupés et cabriolets, les plus jeunes ont encore en mémoire le coupé 406, que l’on croise encore souvent de nos jours. Bien qu’étroitement dérivé de la berline, ce coupé apparu en mai 1997 clame néanmoins haut et fort son droit à la différence, en disposant d’une carrosserie spécifique, au style toujours d’actualité. C’est sobre et classe, et ce dessin superbe est l’un des gros points forts de ce coupé.
Autre atout, non négligeable : il bénéficie de 4 vraies places et d’un coffre digne de ce nom, chose rare sur un coupé. Enfin, malgré son style (restylé en mai 2003) évoquant une élitiste diva italienne, ce n’est qu’une Peugeot, avec tout ce que cela sous-entend de positif sur le plan économique. Hormis les éléments de carrosserie, spécifiques, les pièces détachées sont communes avec celle de la berline (intérieur, mécanique, trains roulants…). Résultat, ce coupé classieux, pratique au quotidien et très homogène, reste abordable à l’usage au plus grand nombre ! Un vrai succès, tant esthétique que commercial, qui sera commercialisé jusqu’en mai 2004…
Sur la route : vous serez bluffé par le toucher de route
Bien que très habitable à l’avant comme à l’arrière, c’est derrière le volant que l’on souhaite s’installer ! Ce n’est pourtant pas pour la présentation intérieure, triste et peu inspirée par rapport au style de la carrosserie. Peugeot a en effet fait des économies mal placées en reprenant sans vergogne le mobilier de la berline, ce qui manque d’exclusivité. En outre, la position de conduite, bien que confortable, n’est pas parfaite. Quant à la finition, elle n’est pas non plus exempte de défauts. Outre une insonorisation légère, les plastiques rigides sont encore très présents dans l’habitacle de cette GT. Préférez une version haut de gamme baptisée « pack », afin de bénéficier des sièges électriques et de la sellerie cuir. Un bon point en revanche pour la dotation de série, complète dès la finition de base (clim automatique, régulateur de vitesse, ESP, ABS, 4 airbags, radio-CD, ordinateur de bord…).

Peugeot a en effet fait des économies mal placées en reprenant sans vergogne le mobilier de la berline.
Mais que vous craquiez pour une simple version d’entrée de gamme motorisée par un 2.0 16v de 135 ch ou pour une suave et élitiste V6 3.0 (de 194 à 210 ch selon version), vous serez bluffé par le toucher de route offert par ce coupé. Le compromis confort/tenue de route est fabuleux, meilleur encore que celui offert par une 407, pourtant plus récente. Le train avant, précis et incisif, permet de placer avec assurance l’auto. Idem pour le train arrière, qui reste vissé au sol en toutes circonstances. Cette excellence, propre aux grandes Peugeot, incite à opter pour les versions les plus volontaires, la 2.2 16v de 160 ch étant un bon compromis…
A vérifier avant d’acheter : sachez qu’il y a eu deux rappels
Apparu quelques années après la berline dont il dérive étroitement, ce coupé bénéficie d’organes mécaniques éprouvés, ce qui se ressent sur la fiabilité générale, plutôt bonne. Cela étant, sachez qu’il y a eu deux rappels. Le premier, fait fin 2003, concerne les modèles produits de décembre 2001 à mars 2003. Le ventilateur de refroidissement est exposé à des entrées d’eau pouvant provoquer un court-circuit et la surchauffe du moteur (avec risque de se faire « un joint de culasse »). Le deuxième, effectué en juillet 2006, vise les exemplaires produits de mars 2000 à septembre 2003, équipés du 2.2 HDi (136 ch). Cette fois, un vieillissement anormal des bornes du boîtier de préchauffage a été décelé. Attention : sur ce même bloc, Peugeot a demandé un remplacement du guide tendeur de la chaîne de distribution (risque éventuel de casse moteur).
Et ça, c’est ce qui est connu car d’autres soucis, pourtant récurrents, n’ont pas fait l’objet de rappel de la part de Peugeot. C’est le cas, notamment, de la fragilité chronique de la boîte de vitesses automatique à 4 rapports Proactive à l’approche des 130 000 km, pas donnée à remplacer (5 000 € pièces et main d’œuvre !). La boîte auto ZF des modèles V6 ne pose en revanche aucun problème. La longévité des pièces d’usure est réputée bonne, mis à part les disques de frein avant qui se voilent facilement (vibrations au freinage). La pompe de gavage, immergée dans le réservoir, peut être à la source de problèmes de démarrage, tout comme le système d’injection des premiers millésimes (cas de grippage de la pompe à haute pression). Enfin, l’allumage inopiné de témoins au tableau de bord n’est pas rare (boîtier « Com 2000 » défectueux).
Notre version préférée
Tout dépendra de l’usage que vous comptez faire. Pour tous les jours, les réalités économiques nous poussent à vous recommander une version 4 cylindres essence. La 2.0 16v, qui développe de 135 à 138 ch, manque de tonus pour nous séduire. Préférez la 2.2 16v de 160 ch apparue à partir d’avril 2002, pas vraiment plus vorace en carburant mais nettement plus énergique à conduire. Oubliez en revanche les versions équipées de la boîte automatique, cette dernière étant peu fiable et chère à remplacer. Si vous parcourez plus de 20 000 km par an, le diesel va s’imposer. Plus souple à l’usage que réellement nerveux, le 2.2 HDi dispense toutefois un bel agrément de conduite, et fait preuve d’une étonnante sobriété (6,4 l/100 km).
Enfin, si pour vous cet achat est purement passionnel, et que ce coupé 406 sera votre voiture du « dimanche », comme une véritable auto de collection, optez sans hésiter pour une noble V6 3.0 24 soupapes, version élitiste qui sera sans aucun doute la plus prisée dans le futur. La première mouture, qui développe 194 ch, est agréable, mais elle s’est bonifiée en passant à mi-carrière à 210 ch (mai 1999). Pour faire bonne figure, prenez une finition haut de gamme « pack » (avec sellerie cuir), ou mieux encore, une rare série limitée « Settant’anni » en octobre 2000, produite à 1 000 exemplaires, et « Ultima Edizione » en mai 2004, pour finir la production en beauté (2 000 exemplaires). Un tel modèle, affichant 60 000 km environ, sera à vous pour à peine 10 000 € !
Fiche technique : Peugeot 406 Coupé 2.2 16v
Moteur : 4 cylindres en ligne, 16 S
Cylindrée : 2 230 cm3
Alésage x course (mm) : 86 x 96
Alimentation : injection électronique
Puissance : 160 ch à 5 650 tr/mn
Couple : 21,7 mkg à 3 900 tr/mn
Transmission : roues avant, boîte de vitesses mécanique à 5 rapports
Poids : 1 374 kg
Dimensions (L x l x h) en m : 4,62 x 1,78 x 1,35
Pneus : 215/55 WR 16
Freins AV/AR : disques ventilés/disques
Réservoir : 70 litres
Vitesse maxi : 218 km/h
Conso moyenne (l/100 km) : 8,8
On aime
Ligne superbe
4 vraies places
Confort/tenue de route
Cote et entretien abordables
On aime moins
Intérieur peu exclusif
Finition légère
V6 gourmand
Moteurs peu sportifs
Conclusion
Pas encore perçu comme un collector en puissance, le coupé 406 pullule aujourd’hui sur le marché de l’occasion, à des prix très attractifs vu les prestations offertes. Profitez de cette abondance pour sélectionner un exemplaire en parfait état de marche et de présentation, conforme à l’origine. Voilà une vraie voiture passion, encore abordable, qui ira bientôt rejoindre la vénérable 504 Coupé, signée par un certain Pininfarina !
La fiche fiabilité de la Peugeot 406 Coupé
QuellePeugeot 406 coupé acheter?
Vous pouvez lire l'article du précédent collector

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Par Anonyme
C'est vraiment dommage, les moteurs n'étaient pas a la hauteur en essence,un seul diesel c'est fort dommage car la ligne est bien et le châssis super, riche d'options.
Elle n'est pas trop démodé.Un peu trop grande, 4,70m, c'est trop grand pour moi.
Par Anonyme
Attention avec cette belle française: il manque déjà énormément de pièces.
Les ailes ne sont plus disponibles sur la phase 1, et il y a déjà des pièces introuvables sur la phase 2.
Par Solomuka
"Peugeot a en effet fait des économies mal placées en reprenant sans vergogne le mobilier de la berline"
Qu'est ce qu'il ne faut pas lire...
J'aimerai voir ce genre de commentaire pour TOUS les autres coupés dérivés de familiales... Au hasard, toutes générations confondues: Laguna, serie 3, A5, A5 SB, Classe C, et j'en passe!
Par §Tom366ya
Une grande epoque, entre l'Avantime, cette 406 Coupe, la Alfa Spider 916 et j'en passe...
Par Anonyme
sympa cette nouvelle rubrique
la 406 phase 1 en vert sombre (photo n°3)
Par Anonyme
Vert Polo
Par contre, l'article est bourré d'inexactitudes... navrant
Et j'ai juste lu "notre version préférée"...
Par firerabbit
Haha superbe voiture ! La mienne a bientôt 13 ans et 200 000 km et franchement en dehors de certaines pièces d'usures un peut chères (pompe à eau)et un moteur un peut creux sous les 3000 trs/min j'ai rien a lui reprocher, je l'ai faite reprogrammer, plus changement de puce et deux autres babioles résultat je passe de 136 à 160 ch du coup plus besoin d’appuyer pour avancer et je passe régulièrement sous les 8L/100, et niveau agrément ça n'a plus rien a voir.
Par manuel cailliot
En réponse à Anonyme
Vert Polo
Par contre, l'article est bourré d'inexactitudes... navrant
Et j'ai juste lu "notre version préférée"...
Bonjour,
Pouvez-vous développer concernant les "inexactitudes", nous serions ravis de les corriger, pour le bénéfice de tous...
Cordialement
MC
Par Anonyme
Belle auto et futur grand classique chez Peugeot, un peu comme la 504 Coupé l'a été en son temps (et une V6 2.7 PRV 144ch peut valoir 20-25 000 euros en tbé).
Pour en revenir à la 406 coupé, on peut rajouter les bobines d'allumage à surveiller sur le V6 210ch au début. Mais mis à part cela, c'est fiable du point de vue mécanique.
Par Anonyme
Hello, bel article ! Ca fait plaisir. Je n'ai pas de Coupé 406 mais comme j'en suis amoureux et que je rêve d'en avoir un en première voiture... J'ai accumulé quelques connaissances je crois.
Vous auriez dû préciser peut être qu'entre le 135 chevaux et ses évolutions se terminant par le 138 chevaux, il y a une différence d'agrément et de consommation (donc privilégier le 138).
En gros pour moi, aucun modèle d'avant 2000... ?!
Il faut aussi se méfier de bon nombre de soucis électroniques sur certains modèles (certains en ont, d'autres pas, c'est un peu la loterie).
Le 2.2 litres 160 est un bon compromis mais il est rare et cher.
Les plastiques moussés on s'en tamponne un peu je crois que ce n'est pas le sujet. L'insonorisation légère ? Normalement il est assez "luxueux" en silence même sur autoroute (pas de bruits d'air m'a t-on dit). Par contre, le 2.0 litres sera à 4000 tours minutes à 130 km/h d'où le bruit...
Sinon, le Coupé 407 a beaucoup moins de charme, est un peu lourd, mais je ne le trouve pas raté. Il n'est pas non plus intemporel comme le Coupé 406, mais j'aime encore bien me retourner dessus ! :)
En tout cas, I love you this Coupé 406... A quand de nouveaux des voitures avec une telle finesse de carrosserie et autant de charme ? La classe !
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