A l’heure où les débats sur l’écologie battent leur plein, où le prix de l’essence atteint des sommets, où l’on qualifie les amateurs de vitesse d’assassins, où l’on jette aux orties tout ce qui n’a pas 5 étoiles au crash-test, rouler en Pony car reste un art de vivre.

Comme un bon vin, cela se savoure de temps en temps, quand l’occasion se présente. Parfois, c’est le pétage de plomb, on succombe à l’ivresse, on dépasse les bornes mais Dieu que c’est bon !

Que c’est bon d’avoir dans son garage un joyau de l’époque bénie des voitures musclées américaines. Que c’est bon de se rincer l’œil avec des lignes mythiques, inoubliables, qui ont bercé notre enfance et forgé notre passion pour l’automobile d’exception.

Que c’est bon de réveiller un bon vieux V8 à carburateurs, qui pollue autant qu’il consomme ! Que c’est bon de dompter un violent survirage, de laisser une belle trace de pneu, et de brûler inutilement du Super !

Quel plaisir de rouler paisiblement sur une départementale à 1500 tours, envoûté par les gargouillements d’un monstre qui ne demande qu’à s’exprimer ! Et en plaisir égoïste qui se respecte, on se délecte du regard fasciné de ceux qui connaissent la bête.

Oui, une Camaro ’68 vit aujourd’hui hors de son temps. Mais quel plaisir de conjurer le sort contemporain qui touche le monde de l’automobile et de faire un bras d’honneur à tous les bien pensants en s’injectant une dose d’adrénaline pure à son volant.

Que vivent encore longtemps ces merveilles qui exaltent tous nos sens, car le plaisir qu'elles nous procurent est atemporel. Un certain Bruno l’a parfaitement compris, et il nous en dira beaucoup plus lors d’un prochain essai...


Photos: Eloi du Bois

Avec le concours de:

American Car city.