« Éradication du diesel d'ici 2020 dans Paris », voilà des mots qui ont fait frémir les constructeurs français, et surtout PSA, qui doivent déjà faire face à un recul considérable de la part de marché de leur carburant de prédilection dans les ventes de voitures neuves ces derniers mois. Mais finalement, les mesures du plan antipollution concernant la capitale concocté par Anne Hidalgo, soutenues à 85 % par les Parisiens selon un sondage Ifop publié par Metronews, ne sont pas aussi catégoriques. « Éradication du diesel d'ici 2020 dans Paris » certes, mais seulement pour les véhicules immatriculés avant 2011, date à partir de laquelle la norme Euro 5 est entrée en vigueur et a rendu obligatoire le filtre à particules.

Cette précision est de taille et rassure les constructeurs français, comme ils l'ont annoncé hier dans un communiqué de presse du CCFA, et ce pour deux raisons. D'abord, cela met un terme à la diabolisation du diesel puisqu'est confirmée selon eux « la totale efficacité du filtre à particules des moteurs diesel, y compris sur les particules les plus fines » et donc de redorer son blason en rappelant qu'ils « apportent des solutions de mobilité propres et durables, accessibles au plus grand nombre » en étant toujours « à la pointe de ruptures technologiques qui ont fait drastiquement baisser les consommations et les émissions de CO2 et de polluants des véhicules ». Mais mieux encore, cela leur permet de continuer de vendre du véhicule diesel neuf aux Parisiens et même accélérer le renouvellement du parc automobile, puisque rappelons qu'un sur deux immatriculés en janvier en France provenait des concessions Peugeot, Renault ou Citroën.