Les beaux jours arrivent. Alors que le soleil commence à darder ses rayons après cet hiver pour le moins morose, le CCFA, vient de dévoiler des chiffres de vente de voitures neuves pour mars 2009 qui donnent aussi le sourire, enfin. Avec 8,1% d’augmentation par rapport à mars 2008, commence-t-on à entrevoir la fin de la crise dans le domaine de l’automobile en France ?

Comme chaque premier jour du mois, le Comité des Constructeurs Français d’Automobiles présente les statistiques de vente de voitures neuves sur le territoire français du mois qui vient de s’écouler par rapport au même mois l’année précédente. Mais depuis le début de la crise économique, ce n’était pas synonyme de bonnes nouvelles. Il faut en effet remonter à septembre 2008 pour retrouver une augmentation positive, avec +8,3%. La lente plongée vers les abysses commencent dès le mois d’octobre, avec -6,2%, et se poursuit les mois suivants : -14,4% en novembre, -15,9% en décembre, -10,8% en janvier et -14,8% en février. Mais cette série noire prend fin avec le mois de mars 2009, pendant lequel 8,1% de voitures neufs en plus se sont écoulées par rapport à mars 2008.

Mieux encore, quand on rentre dans le détail, les françaises suivent toutes cette tendance et même au-delà, avec 14,6% de ventes en plus : +5,7% pour Peugeot, +12,9% pour Renault et même +28,6% pour Citroën, qui s’affiche une fois de plus comme la marque nationale en forme du moment. Au-delà de nos frontières, les résultats sont plutôt mitigés : certains s’en sortent très bien, comme Volkswagen avec +15,3%, Fiat avec +25,1% et Hyundaï avec +27,9%, d’autres beaucoup moins, comme Mercedes avec -14,6%, General Motors avec -18,2% (dont -22,7% pour Opel), BMW avec -30,5% et -30,7% pour Nissan. Difficile de faire plus constant pour le groupe Ford, qui a vendu 12 395 voitures neuves en mars 2008 et… 12 399 en mars 2009. En cumulant les ventes sur le premier trimestre, on aboutit donc à une baisse de -3,9%, alors qu’elle était de -10,6% sur les deux premiers mois.

Doit-on pour autant déjà crier victoire et déclarer la crise morte et enterrée ? C’est en tout cas ce que pense Yann Delabrière, PDG de Faurecia, dont l’actionnaire majoritaire est PSA. « La dégradation semble cesser » mais « la reprise sera très lente et progressive » a-t-il déclaré aujourd’hui dans le quotidien Les Echos.